« Un air de fermeté souffle sur les prix sur Euronext au tout début de ce printemps. Le risque géopolitique et le risque climatique s’invitent de nouveau à la table des échanges, poussant les fonds au rachat de positions shorts », introduit Argus Media-Agritel dans sa note quotidienne. Ainsi le mardi 19 mars 2024, la tonne de blé clôturait à 200,25 € (+3 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 211,50 € (+3,25 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs terminait la séance à 186,75 € (+3,25 €) sur l’échéance de juin et à 190 € (+3,50 €) sur août.
Concurrence de la mer Noire toujours présente
Sur le marché du blé tendre toutefois, la concurrence des origines de la mer Noire est toujours bien présente. C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’Égypte revient aux achats après un précédent appel d’offres annulé, selon le cabinet. Les discussions sur de potentiels mécanismes de plafonnement des importations de céréales ukrainiennes dans l’Union européenne sont, quant à elles, en cours. « Les débats portent également sur la mise en place de taxes sur les importations dans l’UE à 27 de céréales et produits oléoprotéagineux en provenance de la Russie et de la Biélorussie », précise-t-il.
Ce mercredi 20 mars en revanche, vers 11h15 sur Euronext, la tonne de blé perdait 1,25 euro sur les échéances de mai et de septembre, à 199 et 210,25 €. Celle de maïs reculait de 0,75 euro sur les échéances de juin et d’août, à 186 et 189,25 €.
Blé ferme à Chicago
À la Bourse de Chicago, « la fermeté se concentre surtout sur le blé, [avec] le retour d’un temps plus sec sur le sud de la Russie qui anime les discussions des opérateurs américains », rapporte Argus Media-Agritel.
La progression du maïs est plus modeste, « pénalisée par le retour de pluies tant sur la Corn-belt que sur le centre-ouest du Brésil », poursuit le cabinet. Les exportations cumulées sont néanmoins dynamiques par rapport à l’année passée, en avance de 31 % au 14 mars, selon Sitagri.
« Dans l’ensemble, les opérateurs sont hésitants avant le très attendu rapport de l'USDA (ministère de l’Agriculture américain) du 28 mars prochain sur les intentions de semis aux États-Unis », ajoute Argus Media-Agritel.