Les marchés des céréales restent très moroses. Les origines européennes comme celle de la mer Noire « recherchent suffisamment de débouchés avant la fin de la campagne dans un contexte de concentration des stocks de blé sur le continent européen », indique Argus Media-Agritel dans sa lettre quotidienne le 19 février 2024.

« C’est un repli hebdomadaire de 8,5 €/t qui a été enregistré la semaine passée tant sur le blé Euronext échéance mai 2024 à 198,25 €/t que sur le maïs sur juin 2024 à 171,75 €/t », ajoute le cabinet. Ainsi, le vendredi 16 février 2024 sur Euronext, la tonne de blé clôturait à 203,25 euros (–2,75 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars et à 198,25 euros (–1,50 euro) sur l’échéance de mai. La tonne de maïs clôturait, quant à elle, à 172,75 euros (–2,25 euros) sur l’échéance de mars et à 171,75 euros (–2 euros) sur l’échéance de juin.

Ce lundi 19 février, vers 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’ouvrait à 204 euros (+0,75 euro) sur l’échéance de mars et à 198,50 euros (+0,25 euro) sur celle de juin. La tonne de maïs s’ouvrait à 173,25 euros (+0,50 euro) sur l’échéance de mars et à 172,25 euros (+0,50 euro) sur celle de juin.

Pour Argus Media-Agritel, les « perspectives d’une nette réduction de la production française de céréales d’hiver 2024 se précisent. Après Agreste qui a publié mardi dernier des estimations de surfaces en recul de 7,7 % pour le blé, à 4,36 Mha, et de 6,6 % pour l’orge d’hiver, à 1,3 Mha, c’est au tour de FranceAgriMer de confirmer un état dégradé des cultures au plus bas depuis 2020, selon le rapport Céré’Obs paru vendredi 16 février. »

Sur la scène internationale, l’appel d’offres du Gasc de l’Égypte a permis d’acheter 120 000 tonnes de blé à l’Ukraine et 60 000 tonnes de blé à la Roumanie, informe Sitagri. Selon Argus Media-Agritel, « cette semaine verra se clôturer deux appels d’offres tenus par la Jordanie le 20 février et par le Bangladesh le 22 février. »

Repli du blé à Chicago

À Chicago, le vendredi 16 février, « le blé a poursuivi sa baisse jusqu’à la fin de la semaine », indique Sitagri. « La pression baissière s’est de nouveau accentuée vendredi sur le contrat de blé SRW à Chicago avec un nouveau niveau plus bas d’échéance traité à 5,55 $ le boisseau sur mai 2024, commente Argus Media-Agritel. Le blé US est ainsi pleinement entré dans la spirale baissière initiée en Europe. »

Pour Actualités Agricoles, « ce sont globalement les fondamentaux baissiers qui préoccupaient les opérateurs » la semaine passée. « Aux États-Unis d’abord, toutes les places cédaient en raison notamment de la lourdeur des bilans. En Europe, FranceAgriMer affichait les stocks de fin français pour la campagne en cours à 3,5 Mt, en augmentation pour le quatrième mois consécutif. Ces stocks reflètent notamment le lent début de campagne d’exportation de la récolte de blé française, en difficulté face à la compétitivité des prix origine mer Noire. »

Le lundi 19 février, les marchés américains sont clos pour le jour férié du President Day.