Les marchés des céréales ont peu évolué lors de la trêve des confiseurs. Le vendredi 29 décembre 2023 sur Euronext, « maïs et blé sont restés plutôt stables, enregistrant des variations inférieures à 0,75 €/t », souligne Sitagri dans sa note quotidienne. Ainsi, la tonne de blé a clôturé à 222,50 euros (+0,75 euro par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars et à 228 euros (+0,50 euro) sur celle de mai. La tonne de maïs a terminé la séance à 198,25 euros (–0,50 euro) sur l’échéance de mars et à 204,25 euros (–0,25 euro) sur juin.
Ce mardi 2 janvier 2024, vers 11h15, la tonne de blé s’affichait à 223 euros (+0,50 euro) sur l’échéance de mars et à 258,25 euros (+0,25 euro) sur celle de mai. La tonne de maïs reculait ouvrait la séance à 198 euros (–0,25 euro) sur l’échéance de mars et à 204,25 euros (stable) sur celle de juin.
Sur le marché américain, « les marchés des céréales ont terminé la dernière séance de 2023 en légère baisse », indique Sitagri. L’USDA (ministère américain de l’Agriculture) a publié le dernier rapport hebdomadaire sur les ventes à l’exportation de 2023. Sitagri estime que « les ventes de maïs ont été dans la fourchette haute des attentes avec le Mexique comme principales destinations. […] En blé, les ventes ont été dans la fourchette moyenne des attentes. Le Japon et la Thaïlande ont été les principales destinations. »
2024, « année politique »
Sur les marchés agricoles, 2024 sera « une année politique », estime Arthur Portier, analyste chez Agritel, dans une analyse publiée sur Linkedin le 12 décembre 2023. Il souligne que plusieurs puissances agricoles « passeront par les urnes » :
- La Russie (élection présidentielle) : « Au regard de la place de la Russie sur l’échiquier agricole mondial et du contexte géopolitique, cette élection sera suivie de près même si l’issue ne laisse pas de place aux doutes… », estime-t-il ;
- Le Sénégal (élection présidentielle) : « importateur de riz, de maïs ou encore de blé, le pays compte sur la scène géopolitique agricole » ;
- L’Indonésie (élection présidentielle) : « Au-delà de la place déterminante du pays dans les importations de céréales (troisième importateur de blé au monde), le secteur des huiles sera vigilant quant aux différentes annonces, compte tenu du poids du pays dans la production d’huile de palme notamment » ;
- L’Inde (élection législative), « puissance agricole de renom » pour lequel « le gouvernement agit avec vigueur dans le paysage agricole ». Arthur Portier juge qu' « en limitant les exportations de riz, en limitant les stocks de blé autorisés chez les opérateurs ou en régulant les prix du sucre, le pays peut à tout moment faire basculer les échanges mondiaux » ;
- Les États-Unis (élection présidentielle), « dans le top 3 des exportateurs de soja et de maïs notamment » ;
- L’Algérie (élection présidentielle), client traditionnel du blé français ;
- L’Union européenne (élections européennes), avec des « dossiers à traiter on ne peut plus importants ».
« Enfin, la liste se veut non exhaustive mais d’autres points d’attention seront à porter sur le Bangladesh, le Pakistan, l’Iran, l’Afrique du Sud, le Mexique, l’Éthiopie, la Roumanie, le Venezuela et peut-être l’Ukraine où la situation reste incertaine… », conclut l’expert.