Hier, le mercredi 20 décembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 222,75 euros (–0,25 euro par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars et à 228 euros (–0,25 euro) sur celle de mai. La tonne de maïs a terminé la séance à 199,75 euros (+1 euro) sur l’échéance de mars et à 206,75 euros (+1 euro) sur juin.

Ce jeudi 21 décembre, un peu avant 11h00, la tonne de blé gagnait 1,50 euro sur les échéances de mars, à 224,25 euros, et 1 euro, à 229 euros, sur celle de mai. Celle de maïs s’échangeait à 200,25 euros (+0,50 euro) sur l’échéance de mars et à 207,25 euros (+0,50 euro) sur celle de juin.

Des origines russes compétitives

« À l’approche de cette fin d’année, où de nombreux opérateurs vont de manière assez logique marquer une pause et enregistrer une réelle baisse d’activité, les marchés des grains européens évoluent peu, explique Agritel dans sa note quotidienne diffusée ce 21 décembre 2023. Les derniers résultats des appels d’offres montrent toujours la présence des origines russes à des prix compétitifs sur la campagne en cours. »

Sitagri complète : « Le marché du blé a été animé par de nombreux appels d’offres ces derniers jours, de la Thaïlande à la Tunisie, avec deux gros achats, l’un de l’Arabie Saoudite pour 1,35 million de tonnes de blé meunier et l’autre de l’Égypte, pour 480 000 tonnes : sauf erreurs vendues par la Russie. Le dernier achat de l’Égypte, gros consommateur de pain, montre à quel point la Russie domine le jeu. »

« En preuve des détails du contrat : charges et fret compris, la tonne de blé a été adjugée entre 284,9 et 287,4 dollars selon les lots, un prix imbattable quand le blé roumain était offert au mieux à 288,98 dollars la tonne et le blé français à 299,71 dollars la tonne », ajoute Sitagri.

Interrogations sur la nouvelle récolte

« Néanmoins, en nouvelle récolte, les interrogations sont très nombreuses, notamment sur l’Europe de l’Ouest et tout particulièrement en France, complète Agritel. Dans un contexte de baisses annoncées des assolements de blé d’hiver, le résultat de l’enquête menée par notre équipe auprès d’exploitants agricoles en France en ce mois de décembre confirme l’impact des mauvaises conditions météorologiques au moment des semis. »

« Une réduction de 11,1 % des surfaces de blé d’hiver par rapport à l’an dernier est ainsi annoncée, celcule Agritel. Les surfaces chutent ainsi à 4,24 millions d’hectares, contre 4,77 millions d’hectares l’an passé, et reviennent s’afficher à leur plus bas niveau depuis plus de 23 ans. À cette baisse de surfaces s’ajoutent les doutes sur le potentiel de rendement face à l’état actuel des cultures. »