« La pression baissière imprimée tant par le blé russe que par la chute du blé de Chicago à la fin de la semaine dernière, a eu raison hier du blé coté sur Euronext qui recule sur un niveau plus bas depuis trois semaines, informe ce matin Agritel dans sa note quotidienne. Les opérateurs intègrent également la progression des exportations ukrainiennes de grains depuis les ports de la région d’Odessa et ce malgré la suspension du Grain Deal. »

Ainsi, lundi 2 octobre 2023, la tonne de blé a clôturé à 232,50 euros (–3 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 239,75 euros (–2 euros) sur celle de mars. De son côté, la tonne de maïs a terminé la séance à 206,50 euros (–1,75 euro) sur l’échéance de novembre et à 214 euros (–1,75 euro) sur celle de mars. Ce mardi 2 octobre, et peu avant 11h00, le blé gagnait 1,75 euro sur l’échéance de décembre, à 234,25 euros, et 1,50 euro sur celle de mars, à 246,25 euros. Le maïs prenait 0,25 euro sur les échéances de novembre, à 206,75 euros, et 0,50 euro, à 214,50 euros, sur celle de mars.

Agritel complète : « Pénalisé par le recul du blé, le maïs souffre avant tout d’une pression récolte grandissante. L’échéance de novembre 2023 d’Euronext marque ainsi un nouveau niveau plus bas à 206,50 €/t en clôture. » Et d’ajouter : « A noter qu’en Russie le service Mars de l’Union européenne remonte l’estimation de production de blé de 2023 de 2 millions de tonnes à 89,7 millions de tonnes. »

Hausse à Chicago

« Les contrats à terme sur le blé de Chicago ont rebondi lundi grâce à la volonté des opérateurs […] après que les prix ont chuté de plus de 6 % pour atteindre leur niveau le plus bas en trois ans vendredi. Le maïs a suivi le blé à la hausse. Les prix du blé avaient déjà chuté à leur plus bas niveau depuis décembre 2020, sous la pression de l’abondance de l’offre de blé russe, avant que l’USDA n’estime la semaine dernière que la récolte nationale est plus importante que prévu d’environ 10 % », souligne de son côté Sitagri.

« La poursuite de la baisse de l’euro/dollar désormais à 1,0460 au plus bas depuis 10 mois est toutefois un important soutien sur le marché européen », considère par ailleurs Agritel.