Les cours du blé ont corrigé hier une partie de leur rebond de la semaine dernière sur Euronext « qui fut lié à une nouvelle vague d’achats de blé français par la Chine », indique Agritel dans sa note quotidienne du 19 septembre 2023.

Le lundi 18 septembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 238,50 euros (–5 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 244,25 euros (–4 euros) sur celle de mars. Celle de maïs a terminé à 209,25 euros (–3,75 euros) sur l’échéance de novembre et à 217 euros (–3,00 euros) sur celle de mars.

Un nouvel appel d’offres de l’Algérie

Selon le cabinet, le marché du blé est animé en ce début de semaine par un nouvel appel d’offres de l’Algérie. « L’OAIC est en effet aux achats sur les périodes de mi-novembre à fin décembre, ajoute Agritel. Une nouvelle fois la domination des origines russes devrait se faire ressentir. »

Ce mardi 19 septembre 2023, vers 11 h 30, la tonne de blé reculait de 2,50 euros à 239,75 euros sur l’échéance de décembre et de 2,50 euros également à 241,75 euros sur celle de mars. Celle de maïs perdait 1,00 euro à 28,25 euros sur l’échéance de novembre et 1,25 euro à 215,75 euros sur celle de mars.

Situation tendue sur l’importation de céréales ukrainiennes

La situation reste complexe au sujet de l’importation des céréales ukrainiennes en Europe entre les positions de la Commission européenne, des pays voisins qui veulent imposer unilatéralement un ban à l’importation et l’Ukraine à qui l’Union européenne demande de réguler ses exportations.

L’Ukraine a déposé des plaintes auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie au sujet de leurs interdictions d’importer des aliments en provenance de l’Ukraine, a déclaré lundi un ministre de Kiev.

Par ailleurs, dans son rapport Mars, la Commission européenne a revu à la baisse le rendement prévisionnel du maïs de l’Union européenne à 72,6 q/ha contre 74,5 q/ha précédemment, principalement en raison de la sécheresse de fin de cycle en Roumanie et Bulgarie, indique Agritel.

Recul des céréales à Chicago

À la Bourse de Chicago, le blé a également reculé sous la pression russe à l’exportation. « La possibilité pour deux bateaux d’aller charger du blé dans la région d’Odessa en Ukraine pèse également sur les cours du blé », précise Agritel.

Le maïs a également baissé, « avec le démarrage de la pression récolte aux États-Unis, rapporte Agritel. L’USDA a d’ailleurs affiché des récoltes réalisées à 9 % pour le maïs, une avance par rapport à la moyenne. »

Sitagri complète : « Les contrats à terme sur le maïs américain sur le Chicago board of trade (CBoT) ont atteint lundi leur plus bas niveau en près de trois ans alors que la récolte dans le Midwest augmentait, ajoutant aux craintes d’une surabondance de l’offre à un moment de faible demande d’exportation pour les approvisionnements américains, ont déclaré des négociants. »

La demande demeure préoccupante, pour Sitagri. « Avec d’énormes expéditions en provenance du Brésil réduisant la demande étrangère de maïs américain, les analystes estiment que les stocks pourraient atteindre leur plus haut niveau en une décennie. Les prix du maïs CBoT ont chuté de 30 % cette année », indique le cabinet.