« Les premiers navires civils empruntent le corridor temporaire pour rejoindre les ports ukrainiens », s’est félicité sur Facebook le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov. « Les cargos “Resilient Africa” et “Aroyat” ont confirmé qu’ils étaient prêts à emprunter la route vers le port de Tchornomorsk pour charger près de 20 000 tonnes de blé à destination de l’Afrique et de l’Asie », a-t-il ajouté dans son communiqué.

Une première depuis la fin du corridor

Selon les informations qu’il a publiées, les deux cargos « battent pavillon de Palaos et leur équipage est composé de citoyens de Turquie, d’Azerbaïdjan, d’Égypte et d’Ukraine ». Ce sont les premiers navires à naviguer en direction des ports du sud de l’Ukraine depuis la mi-juillet, malgré la menace répétée de Moscou de prendre ses bateaux pour cibles.

« Le vraquier Puma (îles Caïmans) a quitté le port maritime d’Odessa ce matin et se dirige maintenant vers le Bosphore le long du corridor de circulation navale établi, a également affirmé le ministre ukrainien, ce samedi 15 septembre sur son compte Facebook. Le navire était chargé de 16 mille tonnes de métal et 14 mille tonnes de colza. »

À à la mi-juillet, la Russie avait en effet claqué la porte de l’accord céréalier signé à l’été 2022 avec Kiev sous l’égide de l’ONU et de la Turquie pour permettre, malgré la guerre, l’exportation des céréales ukrainiennes, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.

Depuis, la Russie a mené une campagne de bombardements visant les infrastructures portuaires et céréalières de l’Ukraine, un moyen, selon Kiev, d’empêcher toute tentative d’exportations. Moscou affirme de son côté toucher des cibles militaires.

« En un mois », « 270 000 tonnes de céréales » avaient été détruites dans des frappes russes, avait pourtant indiqué Oleksandre Koubrakov le 23 août. À ce stade, dans le sens inverse, en direction du détroit du Bosphore, « cinq cargos ont emprunté le corridor temporaire » mis en place par Kiev, a rappelé le ministre samedi.