« Le rapport World Agricultural and Demand (Wasde) de l’USDA n’est pas parvenu à inverser hier la trajectoire actuelle du marché des grains, à savoir la baisse. Et pourtant en blé, la situation mondiale se tend selon l’USDA qui, entre autres, réduit ses estimations de production pour l’UE27, le Canada, l’Australie et l’Argentine, fait savoir ce matin Agritel dans sa note quotidienne. Face à la réduction des disponibilités exportables, les pays importateurs puisent leurs stocks. Si bien que le stock mondial de 2023-2024 de blé est révisé en nette baisse de 7 millions de tonnes sur un mois, à 258,6 millions de tonnes en dessous des attentes et contre 267,1 millions de tonnes pour 2022-2023. »

« La très large domination commerciale de la Russie »

Et Agritel d’ajouter : « Cela ne reflète toutefois pas l’équilibre du moment marqué par une demande timorée ainsi que par la très large domination commerciale de la Russie. La récolte de blé russe de 2023 est estimée localement à plus de 90 millions de tonnes, contre 85 millions de tonnes laissées inchangées par l’USDA. »

Ainsi, le mardi 12 septembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 232 euros (–2,25 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 239 euros (–2,00 euros) sur celle de mars. Celle de maïs a terminé à 209,75 euros (–1,75 euro) sur l’échéance de novembre et à 218 euros (–3,25 euros) sur celle de mars.

Ce mercredi 13 septembre 2023, peu avant 11 heures, la tonne de blé ouvrait la séance à 235,50 euros (+3,50 euros) sur l’échéance de décembre et à 242,50 euros (+3,50 euros) sur celle de mars. Celle de maïs s’affichait à 211 euros (–1,25 euro) sur novembre et à 219,75 euros (–1,75 euro) sur mars.

Stock mondial de maïs plus lourd

« Les rendements du maïs devraient être les cinquièmes plus élevés jamais enregistrés, complète Sitagri. Le ministère américain de l’Agriculture a revu à la hausse ses prévisions pour la récolte, les attentes concernant l’importance des surfaces récoltées l’emportant sur les dommages causés aux projections de rendement par les périodes prolongées de sécheresse, selon le rapport mensuel World Agricultural Supply and Demand Estimates (Wasde). »

« En maïs, le stock mondial s’alourdit de nouveau, selon l’USDA, avec une remontée de 3 millions de tonnes sur un mois, à 314 millions de tonnes au-dessus des attentes, ajoute Agritel. En hausse de 14,5 millions de tonnes sur un an, le stock mondial de maïs de 2023-2024 serait le plus haut depuis cinq ans. »

Céline Fricotté