Aucun mouvement de panique n'est observé cette semaine, car les volumes n’ont pas été excessifs en ce début de semaine sur les cadrans, ce qui a globalement permis de tenir les prix des broutards charolais, face à une demande italienne toujours présente. Les acheteurs se montrent néanmoins très prudents sur la provenance des animaux. La tension commerciale est en revanche plus forte du côté du Limousin et des marchés orientés vers l’Espagne. Les cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Catalogne donnent un sérieux frein aux achats.

Le recul de ces flux à l’exportation offre plus de disponibilité sur le marché intérieur avec des opérateurs qui font également pression sur les prix sur le marché de Châteaubriant, où les tarifs ont baissé de 30 à 100 €.

Tous ces mouvements risquent de renverser un marché du broutard qui se portait très bien depuis plusieurs mois.

Les éleveurs qui se retrouvent confinés dans les différentes zones DNC sont très inquiets. Si pour le moment les animaux sont aux prés (vaccinés ou en passe de l’être), les besoins de trésorerie et l’approche de la saison hivernale avec un besoin de place pour les rentrer à l’abri vont très vite engendrer des situations difficiles.

Les marchés de ce début de semaine ont montré un maintien des prix des charolais à Châteaumeillant et Moulins-Engilbert, avec des animaux U de 350-400 kg vendus entre 6,00 et 6,20 €/ kg. Ces marchés sont principalement tournés vers le marché italien. En revanche, l’ambiance commerciale est plus tendue sur Saint-Christophe-en-Brionnais, Mauriac, Laissac ou Rabastens-de-Bigorre avec des tarifs qui s’orientent à la baisse sans pour autant observer de décrochement majeur. Pour les limousins, les lots de 350 à 400 kg sont encore négociés autour de 6,20 € à Ussel ou à Mauriac. 

Le marché de la femelle semble insensible à ces soubresauts avec des volumes qui demeurent juste suffisants pour couvrir la demande, notamment pour le marché italien. La demande est active pour les bonnes femelles charolaises, limousines ou croisées pour l’exportation vers l’Italie, mais également pour la France. Les tarifs sont fermes et compris entre 5,70 et 6,00 € pour les bonnes femelles de 300-350 kg.