Les éleveurs qui observent l’emballement du marché gardent les animaux, alors que l’activité à l'exportation reprend activement avec le retour sur les marchés de l’ensemble des opérateurs. La demande italienne est soutenue avec des ateliers qui se sont vidés pour les festivités du 15 août. À cela, il faut ajouter la reprise des exportations vers les régions bloquées par la dermatose nodulaire contagieuse depuis un mois et demi (Lombardie et une partie de la Vénétie). Le déficit de mise en place dans cette région sera difficile à combler, ce qui crée un appel d’air conséquent sur le marché français, mais également chez les autres fournisseurs européens.

La situation est identique sur la France, avec des entreprises de négoce qui doivent compenser près de trois semaines de baisse de mise en place. Néanmoins, la forte revalorisation du prix des broutards commence à effrayer certains engraisseurs, malgré la revalorisation des prix de la viande de jeune bovin. Ces tarifs devront suivre les coûts de production.

Les transactions sont dynamiques sur l’ensemble des marchés comme pour le commerce direct, avec des niveaux de prix qui atteignent des records et effacent la pression exercée depuis un mois. Les broutards où les taurillons charolais U de 350-400 kg sont négociés entrent de 6,20 et 6,60 €/kg vif sur les marchés de Moulins-Engilbert, Châteaumeillant ou Saint-Christophe-en-Brionnais (ils étaient à 4 € il y a un an). La tendance est également positive pour les broutards limousins sur le cadran d’Ussel, avec des sujets U de 400-450 kg vendus à 6,10 € de moyenne.

Sur les marchés de l’Ouest, l’offre ne couvre pas la demande régionale, ce qui contribue a une grande fluidité dans les échanges avec des tarifs compris entre 1 600 et 1 900 € pour les broutards charolais de 250-300 kg.

Dans les femelles, la modestie de l’offre est également très favorable aux échanges avec des prix qui restent attractifs. Les bonnes charolaises ou limousines de 300-350 kg vaccinées se vendent entre 5,20 et 5,40 €.