La présence de la dermatose nodulaire contagieuse en Italie impacte sérieusement le marché du broutard. La zone touchée en Lombardie représente un nombre important d’ateliers d’engraissement. Environ 35 % des broutards, taurillons et femelles français sont exportés vers cette région. Les opérateurs ont donc dû réorienter les bovins vers d’autres clients.
De nombreux opérateurs ont revu leur politique d’achat face à des clients qui, profitant de la situation, ont imposé des baisses de prix significatives. La semaine dernière, les cours des broutards et taurillons lourds destinés à l’exportation, ont chuté de 0,40 à 0,50 €/kg vif. Cette tendance baissière a également eu pour effet de pousser les engraisseurs à suspendre leur activité, espérant profiter de conditions tarifaires plus favorables. La spirale des prix à la baisse s’est poursuivie cette semaine, même si quelques signes de reprise, sous forme de légers ajustements haussiers, ont été observés sur le marché de Moulins-Engilbert.
L’activité commerciale de la semaine reste difficile pour les éleveurs, malgré des niveaux de prix globalement convenables. La tendance baissière se confirme sur la majorité des marchés, avec des variations plus ou moins marquées selon l’équilibre entre l’offre et la demande, ainsi que le report vers le marché intérieur.
Sur les marchés du Centre, les broutards charolais de 350 à 400 kg U se valorisent entre 5,60 et 5,80 €/kg. Les taurillons lourds sont les plus pénalisés, avec des tarifs compris entre 5,35 et 5,45 €/kg. Les limousins subissent également une baisse continue, avec des prix pour les sujets de 350 à 400 kg situés entre 5,50 et 5,70 €/kg.
Du côté des femelles, l’impact commercial est moins marqué en raison du déficit d’offre. Les tarifs restent toutefois en léger retrait, mais les charolaises et limousines de 300 à 350 kg se négocient encore entre 5,00 et 5,10 €/kg. La baisse est plus sensible sur les femelles lourdes.