Le Premier ministre, Gabriel Attal, va recevoir la Coordination rurale ce mardi 23 janvier 2024 au soir, puis la Confédération paysanne mercredi matin, ont indiqué les deux syndicats. Les deuxième et troisième syndicats agricoles français ont regretté que le Premier ministre n’ait reçu dans un premier temps que la FNSEA et Jeunes Agriculteurs.
Des rencontres mardi soir et mercredi
« Nous serons reçus ce soir à 17h00 à Matignon », a déclaré à l’AFP Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale. Elle a jugé « catastrophique » que le Premier ministre n’ait encore fait aucune annonce d’urgence. « On attendait au moins un signe fort sur le gazole non routier (GNR) et des mesures par rapport à la trésorerie des agriculteurs qui sont confrontés à des crises sanitaires sans précédent », a-t-elle dit, espérant voir les banques proposer des « reports automatiques d’échéances » pour les exploitants « étranglés par les charges et la paperasserie ».
De son côté, la Confédération paysanne, classée à gauche et défendant un modèle agroécologique, sera reçue « mercredi à 8h30 ». « On a été extrêmement choqué hier que le Premier ministre ne convie à sa table que la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA), a déclaré Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération. On est quand même cinq syndicats représentatifs dans le pays. Il nous invite demain matin. Visiblement, il a entendu ce besoin de recevoir et d’entendre l’ensemble du monde agricole français. » Le cinquième syndicat, le Modef, a indiqué au début de l’après-midi n’avoir pour le moment « pas reçu d’invitation ».
« Trois mesures peuvent être prises rapidement : l’interdiction de la vente en dessous du prix de revient, l’annonce solennelle de l’opposition de la France à la signature de tout nouvel accord de libre-échange et l’engagement de réétudier les accords récents » et s’attaquer à « la question de la gouvernance avec l’ensemble du spectre agricole français », a ajouté Laurence Marandola.
Dénonçant des normes européennes, des charges en hausse et des contraintes écologiques, les agriculteurs poursuivaient mardi leurs manifestations à travers la France, avec notamment des barrages routiers et des opérations de bâchage de radars.