C’est une mesure « forte et structurante », « capitale pour la souveraineté alimentaire et la compétitivité de la ferme France », se félicite la FNSEA, après la présentation, le 6 septembre 2023, par Bruno Le Maire d’une mesure de défiscalisation de 150 € par vache pour les éleveurs. Celle-ci devrait être inscrite dans le projet de loi de finances de 2024.
Le syndicat majoritaire salue « une victoire pour les éleveurs » et fait savoir qu’il a proposé au ministre de l’Économie de mettre en place ce mécanisme de défiscalisation pour « minorer » les augmentations « artificielles » de la valeur des cheptels dues à la hausse des cours, qui sont « sources de prélèvements injustifiés » en impôt et cotisations sociales.
Pas le bon levier pour la Confédération paysanne
Pour la Confédération paysanne la défiscalisation n’est pas la solution à la décapitalisation des troupeaux, ni à l’enjeu de la transmission des exploitations, car « par nature » le mécanisme de défiscalisation « n’impactera pas l’ensemble des éleveurs ».
« Comment croire à un “plan de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage” quand, il y a trois semaines au Space de Rennes, le même ministre de l’Agriculture disait qu’il fallait assumer une production animale industrielle pour une alimentation “ de bas de gamme” et lier le sort de l’élevage à la production énergétique. C’est l’exact contraire d’un élevage durable… », dénonce le syndicat.
La Confédération paysanne revendique un « soutien plus déterminé aux systèmes herbagers et à la transition ». « Le scandale de la sous-budgétisation des MAEC, les mesures agroenvironnementales et climatiques », contre lequel la Confédération paysanne s’est mobilisée le 4 octobre 2023, « montre que le gouvernement n’agit pas sur les bons leviers », dénonce le syndicat.