«Découper plutôt que fraiser. » Voilà le choix fait par Julien Thibaud, polyculteur-éleveur sur 400 hectares à Lésignac-Durand, près de Limoges. C’est la lenteur du godet à fraise et sa non-compatibilité avec l’herbe qui a poussé l’agriculteur à s’orienter vers une autre solution en avril 2017. « Le godet désileur à scie d’Emily correspondait le mieux à nos pratiques », souligne-t-il.
Une pince à lames
Les lames sont disposées sur la partie frontale de la pince du godet, mais aussi sur les côtés. Lorsque les vérins amorcent la descente du lamier, les scies se mettent en route et un déflecteur s’escamote. Il rabat la matière du côté du tapis. La découpe est effectuée grâce au déplacement latéral d’une lame contre une autre, qui reste fixe.

Le mouvement de translation est hydraulique. Il est assuré par un vérin alimenté par une pompe, qui entraîne aussi la démêleuse et le tapis de distribution.

Un potentiomètre en cabine
La vitesse du mouvement est dépendante de celle de la descente. Cette dernière est réglable grâce à un potentiomètre installé en cabine. Le déflecteur rabat la matière vers l’organe de distribution, pour ne pas la laisser tomber hors du godet pendant la découpe. Il revient en position après la découpe, pour améliorer la visibilité du chauffeur. Il ne reste plus qu’à distribuer grâce au tapis, via les trappes latérales.

Propre et rapide
« Avec la scie, le front d’attaque reste propre sur les 2,60 mètres de découpe de haut en bas », se félicite Julien. Le système ne détasse pas le tas. C’est-à-dire que, pour le même volume dans le godet, la masse de matière sera plus élevée qu’avec une fraise de désilage. L’éleveur apprécie également « la rapidité et l’efficacité du système sur tous les types de matières, même sous forme de balles ».