« Le soja, on en a besoin aujourd’hui en Europe, parce que cela apporte en particulier de la protéine qu’on utilise pour nourrir les animaux, reconnaît le chef de l’État. Et nous, nous n’en avons pas. C’est le fruit d’un vieil équilibre qui a été conclu dans les années soixante, entre l’Europe et les États-Unis d’Amérique. Nous avons à ce moment-là accepté une dépendance en termes de protéines. Et moi, je considère que c’est un très mauvais choix. »

La dépendance a ses limites

Le président de la République estime que cette stratégie conduit à faire voyager des matières premières qui pourraient être produites sur notre territoire. Et lui qui se dit attaché à la souveraineté européenne, « c’est-à-dire que l’Europe puisse se débrouiller par elle-même, avoir des partenaires mais ne pas être trop dépendante », voit visiblement d’un mauvais œil notre absence de politique protéique, qui nous contraint à importer le soja du continent américain.

 

« C’est ce que j’ai annoncé il y a quelques mois et qui est au cœur du projet européen auquel je crois, c’est qu’on doit recréer ce qu’on appelle la souveraineté protéinique de l’Europe, insiste Emmanuel Macron. C’est-à-dire que l’Europe doit être capable de produire ses propres protéines pour elle-même, pour consommer comme pour les éleveurs. » Au ministre de l’Agriculture de transformer l’essai dans la réforme de la Pac !