«Un semis jusqu’à mi-septembre est envisageable, mais il sera plus risqué en sol superficiel qu’en sol profond, informe l’équipe nord et est de Terres Inovia. Le colza sera moins vigoureux et bénéficiera moins longtemps de conditions poussantes à l’automne. » La culture est également plus exposée aux ravageurs d’automne, notamment les altises d’hiver, et particulièrement sensible aux stades jeunes, de la levée à quatre feuilles. « Néanmoins, des expériences les années précédentes ont montré des résultats moyens à satisfaisants pour des semis à cette date », précise l’institut technique. Préférer les semis au semoir monograine, pour régulariser et faciliter la levée.

Intérêt limité des plantes compagnes

Terres Inovia déconseille l’implantation de légumineuses compagnes gélives en septembre. « Elles ne se développeront pas suffisamment pour jouer leur rôle. Il n’est donc pas utile d’investir un coût de semences supplémentaire. »

Une stratégie anti-dicotylédones est à privilégier en post-levée, « qui sera mise en œuvre uniquement si la culture est implantée et jugée apte à passer l’hiver (peuplement, développement, état sanitaire), complète Terres Inovia. Attention toutefois à ne pas négliger la lutte contre les graminées adventices ainsi que la gestion des repousses, qui peuvent concurrencer très fortement le colza en début de cycle. » Une surveillance doit être assurée par des observations visuelles de l’état végétatif des plantes, et par des relevés de captures d’insectes dans les cuvettes jaunes.

J. Papin