Les distributeurs ont-ils la « volonté de revenir au broyage des poussins mâles ? » C’est la question que pose la Confédération française de l’aviculture (CFA) dans un communiqué de presse diffusé le 16 septembre 2024. Cette interpellation fait suite au refus des distributeurs de reconduire l’accord interprofessionnel sur l’élimination des poussins mâles dans la filière des œufs.
Pour remplacer le broyage des poussins mâles
« La fin de l’euthanasie systématique des poussins mâles, voulue par les consommateurs et les ONG défenseurs du bien-être animal, a été imposée aux éleveurs de poules pondeuses français et allemands depuis le 1er janvier 2023 », rappelle le syndicat dans son communiqué de presse. Le broyage des poussins mâles a été remplacé par l’ovosexage, le sexage des poussins dans l’œuf.
L’ovosexage « entraîne un surcoût de 40 millions d’euros par an pour la filière », assure la CFA. Et d’ajouter que « ce n’est pas aux éleveurs de payer ce surcoût ». Le syndicat rappelle que la filière avait trouvé un accord de financement […]. « Cet accord initial prend fin le 30 novembre prochain. » Il prévoyait une prise en charge mutualisée des coûts par les couvoirs et la distribution.
Des distributeurs refusent de reconduire l’accord de 2022
Et coup de théâtre le 11 septembre dernier lors du conseil d’administration de l’interprofession des œufs : selon la CFA, certains distributeurs opposent un « non catégorique à un nouvel accord remettant ainsi en cause le financement de l’élimination des poussins mâles. […] Dans le même temps, certaines enseignes indépendantes ont fait part de leur volonté de poursuivre leur engagement aux côtés des producteurs. »
La CFA exige des « fédérations de la grande distribution [qu’elles reconduisent] cet accord. Leur refus ne répond pas à la demande sociétale des consommateurs. »