La FNSEA "prend acte" de la réforme du régime des retraites annoncée par la Première ministre Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. Le syndicat estime qu'elle est "responsable vis-à-vis des générations futures", écrit-il dans un communiqué après la présentation du projet.
Le lendemain, au moment des vœux de la FNSEA, Jérôme Despey, secrétaire général, ajoute : "Nous sommes satisfaits de conserver un régime spécifique pour le monde agricole et nous voulons qu'il soit viable et soutenable pour les jeunes agriculteurs."
Pour un minimum à 1200 euros
Toutefois, le syndicat majoritaire rappelle à cette occasion qu'il reste des chantiers à mener pour tenir pleinement la promesse du président de la République Emmanuel Macron. Plus précisément, le minimum de retraite pour les carrières complètes devait être de l'ordre de 1200 euros. "Il est important que ce minimum concerne aussi tous les retraités agricoles à carrière complète, nouveaux retraités ou déjà en retraite. C’est capital pour tous les conjoints d’agriculteurs à carrière complète dont le minimum de retraite n’a pas dépassé 741 euros malgré le vote de la loi Chassaigne 2", prévient la FNSEA.
Des absences sur la pénibilité
Par ailleurs, au sujet des départs anticipés pour les carrières longues, la FNSEA s'inquiète de l’absence de mesures pour gérer les fins de carrières difficiles (retraite progressive des indépendants, absence de prise en compte de l’usure) ainsi que de la mise en œuvre de la pénibilité.
"Enfin, la réforme de l’assiette de la CSG prévue dans le projet de réforme systémique de 2020 ne semble pas être à l’ordre du jour, ce serait un regret", ajoute le syndicat en avertissant : "Nous attendons une réponse claire sur l’ensemble de ces questions."
Les 25 meilleures années
Enfin, Jérôme Despey évoque le travail des sénateurs en vue de baser les calculs du montant des retraites, non pas sur la carrière complète, mais sur les 25 meilleures années de travail : "Le dossier passe les étapes législatives. Les députés ont voté le texte le 1er décembre 2022. Le Sénat prévoit d'en discuter le 31 janvier 2023. Nous souhaitons son adoption définitive avant la discussion du projet de réforme des retraites."
La présidente Christiane Lambert rebondit pour illustrer l'enjeu : "Par rapport à la situation actuelle, un calcul sur les 25 meilleures années se traduit par un gain de 250 à 350 euros par mois pour les agriculteurs."