Mardi dernier, le 16 juin 2020, Roger Treneule, président de l’Anraf (Association nationale de retraités agricoles de France), a reçu un appel téléphonique inattendu : « Allô, ici la présidence de la République. Monsieur le Président veut vous parler. »
Loi Chassaigne sur les petites retraites
Le président de l’Anraf, une association de retraités connue pour son opiniâtreté à défendre la revalorisation des petites pensions agricoles depuis 25 ans, raconte qu’Emmanuel Macron l’a appelé pour parler de la proposition de la loi Chassaigne.
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Celle-ci prévoit de revaloriser les pensions de retraite des agriculteurs à 85 % du Smic net (pour une carrière complète de chef d’exploitation), contre 75 % actuellement. La proposition de loi sera soumise aux députés, en deuxième lecture, le 18 juin 2020.
« J’étais très étonné. Nous avons eu une longue conversation, d’environ 15 minutes, témoigne l’ancien agriculteur de la Dordogne. Je lui ai demandé si on ne pouvait pas appliquer la revalorisation dès 2021 plutôt que d’attendre 2022. Je l’ai senti très à l’écoute. »
S’occuper des femmes et des aides familiaux
Selon Roger Treneule, le chef de l’État a dit qu’il allait ensuite s’occuper « des conjointes d’exploitants et des aides familiaux, mais aussi des commerçants et des artisans ». « Après le vote de demain, que j’espère favorable, nous verrons. Le combat continue pour les femmes ! », poursuit le retraité.
« À la fin de la conversation, je lui ai fait part de mon souhait de le rencontrer pour lui parler face à face de nos revendications. Il m’a dit qu’il faudrait prévoir une rencontre à l’Élysée ! », conclut Roger Treneule, qui voit dans ce coup de fil un bon présage pour l’avenir.