La recharge de décembre 2024 se poursuit avec une situation très satisfaisante sur une grande partie du territoire. Au 1er janvier 2025, 61 % des niveaux des nappes d’eau souterraines sont au-dessus des normales mensuelles. La situation reste toutefois inquiétante sur les nappes du Roussillon qui affichent des niveaux très bas.

« La recharge est bonne grâce aux pluies sur les sols humides. Qu’elles soient faibles ou excédentaires, on observe une bonne infiltration de l’eau jusqu’aux nappes », déclare Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), lors d’un point avec la presse, tenu le 15 janvier 2025.

Carte de France hexagonale de la situation des nappes d'eau souterraine au 1er janvier 2025. (©  BRGM)

Une recharge satisfaisante des nappes à l’exception du Roussillon

De manière générale, les situations s’améliorent progressivement sur les nappes inertielles au cours du mois de décembre 2024. L’état des nappes reste toutefois similaire à celui de novembre.

Les niveaux des nappes du bassin de l’Artois et du Bassin parisien sont modérément élevés, avec des niveaux particulièrement hauts à très hauts sur les zones amont (est et sud) du Bassin parisien. La nappe du Sundgau (sud de l’Alsace) reste modérément basse depuis juin 2024.

Quant aux nappes inertielles du couloir Rhône-Saône, leurs niveaux sont proches des normales a élevé. Bien que des variations locales puissent exister, aucun secteur ne présente de niveaux bas à très bas.

Du côté des nappes réactives, leurs niveaux restent stables dans la majorité des zones. Elles restent globalement à des niveaux proches des normales à élevé, avec des niveaux particulièrement hauts dans le sud-est du Massif armoricain et la Brenne malgré les faibles précipitations.

Quelques points isolés présentent encore des niveaux très hauts, principalement les nappes calcaires du Berry et des formations tertiaires du Massif armoricain. Sans surprise, la situation reste très déficitaire sur les plaines du Roussillon et le massif des Corbières.

Des prévisions optimistes

« Les prévisions sont confiantes quant à l’absence de sécheresse hivernale pour une grande majorité de nappes », annonce le BRGM. Concernant le printemps 2025 et la fin de la période de recharge, les avis sont plus nuancés. Les niveaux des nappes réactives dépendront des cumuls de pluies de la recharge de 2024 et de 2025. Du côté des nappes inertielles, les niveaux seront « probablement satisfaisants avec des niveaux proches à au-dessus des normales ».

Dans le Roussillon, des difficultés devraient survenir sur les nappes affichant des niveaux actuels sous les normales. Malgré tout, une reconstitution durable des réserves reste improbable d’ici au printemps.