Il est présent sur les cultures qui subissent de plus en plus les aléas climatiques. On l’observe par l’arrivée de nouvelles épizooties sur les élevages qui remontent du sud. L’impact du réchauffement climatique est désormais bien visible dans le secteur agricole… Sauf sur les humains. C’est le constat de Caroline Véran, directrice de l’agence RSE Croissance bleue et cofondatrice du baromètre Clisève, lancé à la dernière édition du Salon de l’agriculture en février 2025. Contrairement aux cultures et à l’élevage, « on a minimisé l’impact du réchauffement climatique sur la santé au travail », soutient-elle.
Pour avoir une idée de l’impact du dérèglement climatique sur les travailleurs agricoles, agriculteurs ou salariés, les fondateurs du baromètre ont lancé un appel à témoignage auprès des acteurs du secteur. Deux questionnaires anonymes sont disponibles en ligne, un pour les agriculteurs, conseillers agricoles, prestataires et autres (disponible ici) et un spécifique pour les salariés et saisonniers (disponible ici).
Identifier les bonnes pratiques
L’objectif est triple pour la cofondatrice : avoir une vision « représentative et objective » sur la base de la parole de « ceux qui font », identifier « les bonnes pratiques et les solutions d’adaptation du travail » et de « réaliser des actions de sensibilisation pour faire grandir cet enjeu » dans un contexte de recherche « d’attractivité du métier et la pérennité des filières ».
Le climat peut avoir un impact sur la santé au travail, estiment les fondateurs du baromètre. Avec des risques comme des « vagues de chaleur ou épisodes pluvieux, des insectes piquants ou ravageurs, la fatigue physique ou nerveuse, une journée intense ou horaires décalés… »
L’appel à témoignages devrait se clôturer à l’automne avec la fin des vendanges et donner lieu à la publication d’un baromètre à la fin de l’année 2025 ou en janvier 2026. Ce dernier fera un état des lieux des bonnes pratiques mises en place pour « produire des outils au service des acteurs du monde agricole », veut Caroline Véran.