Céréales, oléoprotéagineux, betterave, plantes textiles et production de semences : les filières des grandes cultures se questionnent sur leur adaptation au changement climatique. Un travail prospectif, engagé à la suite du Varenne de l’eau, a été réalisé sur cette question ces deux dernières années. Il a été étudié par le comité des « grandes cultures — atténuation et adaptation au changement climatique » de FranceAgriMer, qui s’est réuni à l’occasion du Salon de l’agriculture le 27 février 2024.
Cinq scénarios
Ce travail, animé par l’unité prospective de FranceAgriMer, a été « initié à la demande des interprofessions des grandes cultures (y compris des semences) qui souhaitaient approfondir leur réflexion commune », rappelle l’organisme dans un communiqué. Il a mobilisé des experts issus des organisations professionnelles, de l’administration et de la recherche. FranceAgriMer précise que cinq scénarios d’adaptation ont été élaborés :
- Un scénario « Diversification bas intrants » où la préservation des ressources naturelles prime et où le marché intérieur est privilégié au détriment de l’exportation ;
- Un scénario « Agriculture expansive de précision » où les innovations technologiques et la reconquête de terres agricoles permettent de maintenir le volume de production ;
- Un scénario « Spécialisation territoriale » selon le potentiel de productivité et les contraintes environnementales locales ;
- Un scénario « Filière durable multiperformante » où sont combinées les performances d’une agriculture familiale modernisée et d’une industrie agroalimentaire qui valorise des matières premières locales ou importées ;
- Un scénario « Productivité élevée pour nourrir le monde » où les pays producteurs des zones tempérées ont pour mission de nourrir le reste de la planète.
Des débats en 2024
« Ces scénarios contrastés ont vocation à être débattus par les professionnels des filières pour en dégager les enjeux, les conséquences et en déduire des orientations stratégiques. Ces débats seront organisés aux niveaux national et régional au cours de l’année 2024 », précise FranceAgriMer.