« Les chromosomes des nématodes à galles commencent et terminent d’une façon complètement inédite dans le monde du vivant. » C’est ce qu’a annoncé l’Inrae en février 2024 sur la base de travaux de chercheurs de l’Inrae (1), du CNRS (2) et de l’Université de Côte d’Azur. Ainsi, pour ces organismes microscopiques, l’ADN qui constitue l’extrémité des chromosomes (zones appelées « télomères ») n’a aucune similitude avec ce que l’on connaît chez d’autres formes de vie.
Moyen de lutte ciblée
« Les implications de cette découverte sont conséquentes », explique l’institut de recherche. Il pourrait s’agir d’un « possible maillon faible à exploiter pour lutter de manière plus ciblée contre ces vers ravageurs de cultures ». Ainsi, l’Inrae estime que « perturber le fonctionnement des télomères pourrait impacter la survie de ces vers. Et comme les séquences d’ADN de ces télomères leur sont uniques, les cibler de manière précise aurait peu de chance d’impacter les autres espèces. »
Toutefois, « avant d’en arriver là, de nombreuses recherches seront encore nécessaires afin notamment d’identifier les protéines et les ARN interagissant au niveau des télomères et décrypter leur fonctionnement. »
(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. (2) Centre national de la recherche scientifique.