Dans une étude (lien en anglais) publiée au début d'avril, des chercheurs de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) se sont intéressés aux interactions socio-sexuelles de Spodoptera littoralis, ou noctuelle méditerranéenne. La chenille de ce papillon de nuit est un ravageur de cultures, notamment du maïs et des légumineuses.
Vers une solution de biocontrôle
Les chercheurs ont tout d’abord observé un changement du rythme d’activité des papillons mâles en présence des femelles. Ces dernières, par le biais de la production de phéromones, « imposent leur rythme circadien aux mâles lors des périodes de reproduction », précise l’Inrae.
L’équipe de recherche a ensuite réussi à identifier le seul composé chimique produit par les femelles et capable d’attirer les mâles. En exposant les mâles à ce composé, et même en plein jour, leur rythme circadien s’en trouvait modifié. Cet effet surpasserait ainsi celui de la lumière sur l’horloge interne.
L’application de cette découverte pourrait être la conception d’une solution de biocontrôle à base de ce composé, actif sur les mâles et n’induisant pas de « réponse forte » pour les femelles. « Les rythmes des deux sexes seraient désynchronisés, ce qui empêcherait la rencontre et donc l’accouplement », conclut l’Inrae.