Les conditions humides rencontrées depuis le début de l’été devraient être favorables à une bonne levée du colza, mais aussi au développement des populations de limaces. En effet, dans certaines régions de France, comme en Bourgogne, les observations actuellement réalisées par Terres Inovia montrent plusieurs dizaines d’éclosion par jour.

 

De plus, les simulations réalisées par l’institut et ses partenaires, à l’aide du modèle Acta limaces, supposent déjà un risque plus important pour la campagne à venir, comme sur le secteur de Fagnières, dans la Marne.

 

Résultat de la simulation du modèle Acta Limaces, sur la station météo de Fagnières, près de Châlons-en-Champagne, dans la Marne. © Arvalis
Résultat de la simulation du modèle Acta Limaces, sur la station météo de Fagnières, près de Châlons-en-Champagne, dans la Marne. © Arvalis

Évaluer le risque à la parcelle

Outre les leviers agronomiques préalables à l’implantation (déchaumages, labour préparation fine du lit de semence, gestion des résidus…), l’observation et le piégeage, le plus tôt possible et régulièrement jusqu’au semis, permettent de mieux estimer le risque sur la parcelle. Selon l’évolution de la situation, la surveillance devra être maintenue jusqu’au stade 3-4 feuilles.

 

Les pièges peuvent être fabriqués maison (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche..) ou achetés auprès des firmes phytosanitaires. Quelques précautions sont nécessaires pour assurer un bon suivi : plusieurs pièges par parcelle (intérieur et bordure), posés le soir pour un comptage le lendemain matin et déplacés de quelques mètres pour le prochain relevé.

Intervenir rapidement en préventif

En présence de limaces, « il est conseillé de réaliser un épandage d’antilimaces en plein sur le sol, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques de limaces les cultures de colza », estime Terres Inovia.

 

Les spécialités commerciales disponibles sont composées de métaldéhyde, de phosphate ferrique ou des deux matières actives. Les produits à base de phosphate ferrique seul sont utilisables en agriculture biologique.