« Dès que votre enfant a du mal à aller à l’école, qu’il a des crises d’angoisse à cette idée, il faut agir. Quand le décrochage est total, c’est plus difficile de revenir dans une structure classique. Le refus scolaire anxieux concerne de plus en plus d’adolescents en souffrance. Il ne faut pas lâcher votre fille. Appuyez-vous sur ses points forts, sur ce qu’elle affectionne, pour lui redonner confiance en elle et qu’elle en accorde aux autres. Soutenez-la sans la juger, soyez à son écoute, dans l’empathie et incitez-la à accepter une prise en charge extérieure. »
« Pour les parents, c’est trop compliqué de l’aider, il y a trop d’émotionnel en jeu. Tous les acteurs doivent être mobilisés : la famille, l’équipe pédagogique et des professionnels comme un psychologue, un sophrologue, un coach sportif… Si elle refuse de rencontrer un psychologue, proposez-lui de participer à des ateliers de médiation animale ou des activités sportives pour renouer avec l’extérieur. Par la suite, un accompagnement psychologique approfondira la cause du mal-être. Certains adolescents subissent trop de pression du résultat, d’autres ne voient pas le sens d’aller au collège. Un conseiller d’orientation peut les aider à trouver un projet qui les motive. Cela les rassurera. »

« Après un décrochage, certains enfants ne se sentent plus capables de revenir dans le système scolaire classique. Des alternatives sont possibles : instaurer un PAI (projet d’accueil individualisé) au collège avec des horaires aménagés ou une participation aux cours de certaines matières et pas d’autres, prendre contact avec des écoles hors contrats aux classes moins chargées et à l’accompagnement personnalisé, suivre des cours du Cned (Centre national d’enseignement à distance) à la maison dans un environnement sécurisant… L’idée est de conserver un lien avec le système scolaire, quel qu’il soit, pour continuer à acquérir des connaissances. »
« Les parents aussi doivent se faire aider pour apprendre à accompagner leur enfant au quotidien même s’il n’y a pas de recette miracle. Mais sachez que ce n’est pas parce que votre fille est en décrochage scolaire, qu’elle va rater sa vie. Des solutions existent. Gardez confiance et espoir en votre fille. »
(1) « Aide et espoir pour les adolescents ». Présente en Île-de-France, l’association qui propose un accompagnement pluridisciplinaire gratuit est en cours de développement sur toute la France.