En quelques années, à la faveur du développement technique des automoteurs de pulvérisation, des suspensions de rampe et des amortissements d’essieux, la vitesse moyenne lors des traitements est passée de 10 km/h à des allures qui frôlent parfois 20 km/h. Avec la régulation de type DPAE, c’est-à-dire proportionnelle à l’avancement, la pression de pulvérisation est liée directement à la vitesse de travail. Le problème, c’est que les buses ne supportent pas de variations de vitesse supérieures à quelques kilomètres/heure. Lorsque la vitesse augmente, la pression au niveau de la buse croît beaucoup plus rapidement et les gouttes se transforment en fines gouttelettes, compromettant l’efficacité du produit.
Un solénoïde intégré
La nouvelle solution proposée par plusieurs constructeurs consiste à remplacer les anti-gouttes à l’intérieur des buses par des solénoïdes, en utilisant le principe de pulsations à modulation de fréquence (PWM : Pulse Width Modulation). Cette solution permet de dissocier la pression de pulvérisation et le débit des buses, donc la taille des gouttelettes. Le fonctionnement du solénoïde à l’intérieur de la buse peut être comparé à celui d’un injecteur sur un moteur. Le solénoïde est un composant qui convertit une énergie électrique en énergie mécanique. Il est formé d’un corps ferreux entouré d’une bobine de cuivre. L’application d’un courant sur la bobine de cuivre crée un champ magnétique qui fait bouger la pièce en fer. C’est ainsi que le solénoïde est capable de fournir un grand nombre de pulsations par seconde, qui se convertissent en ouverture et fermeture de la buse. C’est cette fréquence qui est modifiée pour s’adapter à la variation de vitesse.