Le plan de prévention contre la peste porcine africaine, présenté aux organisations professionnelles agricoles par le ministre de l’Agriculture, le 19 décembre 2023, « sacrifie » l’élevage de porcs en plein air « au bénéfice des intérêts économiques de l’agro-industrie et du lobby de la chasse », fustige la Confédération paysanne dans un communiqué le même jour.

Des mesures incompatibles avec le plein air

Selon le syndicat, le plan du gouvernement vise à renforcer la pression exercée sur les élevages en plein air, dont les mesures actuelles sont déjà incompatibles avec ce type de système. « Dans ce plan, le risque que représentent les nombreux flux entre les élevages industriels est quasi occulté, alors qu’il s’agit du risque principal de diffusion de cette maladie », souligne-t-il.

La Confédération paysanne reproche également l’absence de reconnaissance des pratiques de prévention mises en place par les éleveurs de porcs en plein air, qui « pèse bien peu face aux intérêts économiques agro-industriels ». Enfin, elle dénonce des contraintes insuffisantes envers les filières et le secteur de la chasse pour contrôler les populations sauvages de sangliers et limiter les flux d’animaux entre les élevages industriels.