Maintenir les élevages porcins de plein air. « Ces élevages, soumis à des mesures réglementaires de plus en plus strictes, permettent de valoriser des espaces en déprise, de produire des aliments de qualité en préservant l’environnement, de créer de l’emploi et de construire une relation de travail valorisante entre l’éleveur et ses animaux », insiste la Confédération paysanne dans un communiqué paru le 21 novembre 2019.

Autoriser les clôtures mobiles

Première demande du syndicat, « la validation d’alternatives aux clôtures grillagées fixes » des élevages. « Dans le cadre du plan de lutte contre la peste porcine africaine (PPA), la pose de doubles clôtures électriques enterrées deviendra obligatoire en 2021, au moins pour les femelles pubères, explique Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. Mais au-delà du coût de cette opération, pour laquelle nous demandons une prise en charge totale, un tel chantier n’est pas aisément transposable du fait des contraintes physiques de certaines régions. »

En guise de solution, le syndicat demande que soit évalué un système de clôture mobile. « Il doit exister une alternative entre la clôture fixe et l’ovariectomie ! » estime le porte-parole.

Un juste milieu sur les mesures de biosécurité

Alors que le ministère se positionne pour la désinfection chimique des cabanes en élevage de plein air, la Conf’ recherche des alternatives pour les élevages bio et/ou en vente directe. « On pourrait envisager d’allonger les vides sanitaires ou bien de passer par une désinfection mécanique avec chalumeaux », énonce Nicolas Girod.

Sur le zonage des exploitations, le syndicat demande l’implication des administrations locales pour travailler au cas par cas sur les exploitations. « L’objectif étant que la zone d’élevage et la zone publique ne se chevauchent pas dans les élevages, résume le représentant. Dans certains cas, les chemins de randonnée ou encore l’activité de vente directe compliquent l’équation. »

La chasse comme recours principal. D’après le communiqué, l’un des moyens de lutte les plus efficaces est et restera le suivi des populations de suidés sauvages. « Nous réaffirmons le besoin de réguler fortement les populations de sangliers et d’accroître l’implication du monde de la chasse dans cet effort. »

A. Courty