Dans une instruction technique du 17 mai 2018, publiée au Bulletin officiel, le ministère « décrit les modalités de surveillance des pestes porcines (peste porcine africaine et peste porcine classique) en élevages de suidés (porcs et sangliers d’élevage) ».

« La surveillance de ces maladies est principalement événementielle », c’est-à-dire qu’elle repose sur la déclaration des cas ou des suspicions en élevage ou dans la faune sauvage (1). « Les inspections de carcasses à l’abattoir ou lors de l’examen de la venaison contribuent également à cette surveillance », précise la note.

Le suivi des cas de PPA est effectué par le groupe de veille sanitaire internationale (VSI) dans le cadre de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA).

Une infection par contact direct ou via des aliments contaminés

L’instruction rappelle que les porcs et sangliers « s’infectent par contact direct avec d’autres suidés infectés ou par contact indirect via l’ingestion de produits alimentaires fabriqués à partir de suidés infectés ». Si les tiques molles du genre Ornithodoros jouent un rôle dans la transmission de la PPA dans certains pays, en Europe, elles ne sont connues qu’en péninsule Ibérique.

Un risque lié en premier lieu aux activités humaines

Pour autant, ce ne sont pas tant les sangliers qu’il faut surveiller, mais surtout les voyageurs. En effet, « le risque d’introduction en France est en premier lieu lié à des activités humaines, en particulier l’introduction d’aliments contenant du porc ou du sanglier rendus accessibles aux animaux sauvages ou d’élevage, les transports de suidés, et les activités de chasse en relation avec les pays touchés par la maladie ». Selon l’Anses, ce risque est homogène sur l’ensemble du territoire.

E.C.

(1) Pour la PPC, une surveillance programmée est en place en abattoir, ainsi que dans les élevages diffusant des reproducteurs (cf. instruction technique détaillée).