Justine Drezet vit à cent à l’heure. Animatrice génétique depuis juillet 2023, la jeune femme engagée chez Jeunes Agriculteurs (JA) du Doubs est aussi chanteuse. « La semaine je travaille à Geniatest, le soir je rencontre les JA, et le week-end je retrouve mon groupe de musique. Je me nourris de tout ce que je fais. »

Adhérente à JA depuis ses 17 ans, cette fille pétillante a suivi un cursus agricole : BAC STAV, BTS Acse, CS (certification de spécialisation de conduite d’un élevage bovin lait), avant d’entrer chez Geniatest comme inséminatrice. Cet été, elle s’est impliquée avec près de 120 autres jeunes bénévoles dans la préparation des « terres de Jim », le rendez-vous festif du syndicat JA qui se tenait au début de septembre à Mamirolle (Doubs).

Membre de l’équipe organisatrice, chargée du pôle de communication, elle y a consacré toute son énergie. « Ce fut une expérience très formatrice avec beaucoup de responsabilités et une grande solidarité, souligne-t-elle. Voir les agriculteurs du territoire nous rejoindre pour aider à remettre le site en état le vendredi soir après des pluies diluviennes m’a émue. Grâce à la force du réseau JA, nous avons mené à bien ce projet colossal. Pendant un mois, nous avons presque vécu ensemble. Ça crée du lien. »

« Je reviens », le tube de l’été

L’hymne de cette grande fête a été composé par le groupe Let Dzur (« les jeunes » en patois du Haut-Doubs) que Justine a rejoint comme chanteuse depuis deux ans. Ode aux racines comtoises, à la fois nostalgique et joyeuse, la chanson « Je reviens » fut dans le Doubs le tube de l’été. « Cette mélodie a propulsé notre groupe de façon incroyable. Beaucoup de gens s’y sont identifiés », observe celle qui prend des cours de chant depuis ses 8 ans.

Avant de s’installer un jour sur une exploitation laitière, cette passionnée de génétique montbéliarde saisit toutes les occasions d’être parmi les animaux : l’automne, elle anime les comices, l’hiver elle fait du pointage, l’été des plannings d’accouplement. « J’aime le relationnel avec les éleveurs. Mon métier est de cerner et de comprendre leurs attentes », explique la technicienne qui est fière quand des éleveurs lui demandent de qui elle est la fille. Signe que Justine, de parents horticulteurs, a fait son trou dans ce milieu qui n’était pas le sien.