Avec l’aide de ses co-équipiers et de 150 bénévoles, le jeune polyculteur-éleveur en AOP Époisses, a accueilli 20 000 personnes les 2 et 3 septembre derniers lors de la fête de l’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté. Un succès total.
La force du collectif, certains l’appréhendent en jouant au rugby. Yannick Salomon l’a découverte chez les JA, dès l’âge de 14 ans, en rejoignant le centre cantonal des jeunes agriculteurs de Châtillon-sur-Seine en Côte-d’Or. « Le monde agricole me prend aux tripes, souligne l’agriculteur de Savoisy. Je souhaite défendre mon métier, mon milieu et ma passion. Si on ne le fait pas, qui le fera à notre place ? »
Les JA, son école de la vie
Solide et ouvert, l’éleveur de 28 ans est un rassembleur. Président des JA des cantons de Châtillon-Laignes-Montigny, il a su, avec son dynamisme et sa bonne humeur, fédérer et élargir toute une équipe. Parmi les 25 jeunes adhérents, seuls quelques-uns sont installés. La plupart sont étudiants ou salariés de l’agriculture et du para-agricole. Sur ce plateau séchant du Châtillonnais où l’agriculture occupe encore une place essentielle, l’équipe a trouvé sous sa houlette une dynamique porteuse. « Du fait de sa motivation et de sa cohésion, notre groupe était prêt à relever le défi d’organiser la fête régionale de l’agriculture, pointe Yannick Salomon aux côtés de son collègue et co-organisateur Jérémy Rognon. Malgré le travail intense que cela représente (un an et demi de préparation) et le risque financier (200 000 € de budget). »
Organisée sur le site du lycée agricole de la Barotte, la fête a su séduire tous les publics. La course de C15 customisées, qui a fait un buzz sur les réseaux sociaux, restera pour Yannick Salomon un moment fort. Tout comme le concours de palettes destiné aux élèves du primaire à la suite de la visite des exploitations des JA. « Ces initiatives laisseront des traces dans l’esprit des enfants, se félicite l’éleveur en toute modestie. Elles montrent que l’on produit sainement pour remplir leur assiette et non pas pour détruire la planète. Avec cette fête, se félicite Yannick Salomon, le monde agricole a marqué des points. L’agriculture a de quoi être attractive si on lui donne les moyens d’avoir une qualité de vie et de rémunérer correctement ses actifs. »