Chez les Renard à Plorec-sur-Arguenon (Côtes-d’Armor), le sport est une affaire de famille. Alexis, l’aîné, 23 ans, est coureur cycliste professionnel au sein de l’équipe Cofidis. Maïwen, sa benjamine, 19 ans, a intégré la section féminine du club de football de l’En Avant Guingamp au poste de défenseure.

S’il ne s’étend pas sur le sujet, leur papa, Gabriel, producteur de lait, a pratiqué le foot en première division amateur dans sa jeunesse. Avec son épouse Nathalie, cheffe d’entreprise dans la maçonnerie, ils fréquentent les tribunes du stade du Roudourou à Guingamp régulièrement. De quoi donner à leurs enfants l'envie de taper le ballon rond.

Changement de voie

"J’ai commencé le foot à l’âge de 6 ans, raconte Alexis. Mais à 13 ans, je me suis abîmé les ligaments. Le médecin m’a conseillé de renoncer au sport à choc pendant un an." Entre natation et cyclisme, le choix se porte vite sur le vélo. Adhérent au club de Plancoët, Alexis s’est rapidement pris au jeu avec de nombreux podiums qui lui valent une qualification en Junior avec des participations au championnat de France.

À tout juste 20 ans, il intègre l’équipe Israël Start-up Nation puis Cofidis auprès de ses coéquipiers Bryan Coquard, Guillaume Martin ou François Bidard. Ce passage en professionnel l’oblige à arrêter ses études de DUT génie civil, difficilement conciliables.

Frère et sœur complices

Maïwen, qui a démarré le foot à l’âge de 8 ans, raconte: "Au départ, je jouais avec les garçons car j’étais la seule fille. Puis, j'ai rejoint le club de Lamballe." À 15 ans, elle entre en section sport étude à Saint-Brieuc tout en s’entraînant avec l’équipe des jeunes de l’En avant Guingamp. Il y a un an, elle signe un contrat pour quatre saisons avec le club.

Maïwen a une autre passion dans la vie : l’agriculture ! "Dès que je rentre à la maison, je vais sur la ferme", lâche la jeune femme. En parallèle du foot, elle suit des études agricoles en deuxième année de BTS Acse au Lycée Kernillien de Guingamp. "Je m'entraîne tous les matins et vais en classe l’après-midi. L’établissement n'ayant pas de filière sport études, je me débrouille pour rattraper mes cours", regrette-t-elle.

Pendant ce temps, Alexis aligne les performances, sous l'œil admiratif de Maïwen, à la carrière naissante: troisième du tour de Wallonie, deuxième sur une étape du tour de Pologne, ... Frère et sœur sont vraiment très complices. Des résultats qui rendent fiers leurs parents même s’ils ne peuvent pas suivre toutes les courses, ni tous les matchs.

" Heureusement, il y a les chaînes TV de sport", sourit leur père. Gabriel reconnaît qu’il a toujours eu "l’esprit de compétition" et l'a sûrement transmis à ses enfants. "Nos parents nous ont appris à nous donner à fond. On les a toujours vus se lever tôt pour aller au boulot. On sait que c’est par le travail qu’on obtient ce que l’on veut", concluent les jeunes sportifs.