Après deux années marquées par des difficultés d’approvisionnement en plants certifiés de pomme de terre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) présente le 18 juillet 2024 dix-sept propositions pour garantir leur approvisionnement à l’avenir. Un enjeu d’autant plus important que les surfaces de pommes de terre sont orientées à la hausse, et le marché dynamique. Au printemps 2024, il a manqué de 100 000 tonnes de plants certifiés.
Sécuriser l’approvisionnement et maintenir la qualité
Ces propositions visent à :
- Sécuriser l’approvisionnement en quantité et en prix pour l’utilisateur. Cela passe notamment, selon le syndicat, par le fait de « redonner des moyens techniques et économiques aux producteurs », et de mettre en place un système de contrats d’approvisionnement tripartites.
- Maintenir le haut niveau de qualité du plant. Il s’agit notamment de maintenir les niveaux d’exigence français et européens, de renforcer la surveillance des lots provenant de l’étranger, et de davantage communiquer sur la gestion des plants de ferme.
- Travailler sur la gestion des litiges, en « clarifiant la responsabilité des acteurs », et en « travaillant à un produit assurantiel spécifique au plant ».
Trois causes à la baisse de la production de plants
Les surfaces françaises de production de plants de pomme de terre ont diminué de 3 % en 2022, puis de 11 % en 2023. « À l’échelle des pays européens de producteurs de plants de pomme de terre, ce sont ainsi au moins 2 000 hectares (2022) et 6 600 hectares (2023) qui ont été perdus », chiffre l’UNPT. Cela correspond a minima à la production de 65 000 de pommes de terre de consommation perdue d’après le syndicat.
Il estime que « les causes de cette déprise sur les surfaces et le nombre de producteurs associé sont de trois ordres » :
- Une difficulté et une viabilité technico- économique de l’atelier ;
- Une concurrence avec d’autres débouchés de la filière de la pomme de terre ;
- Une structuration des schémas de production/collecte.