Les planteurs français ont une nouvelle fois augmenté les surfaces de plus de 7 000 ha, en dépit de la recommandation de la filière en faveur d’une stabilisation. Elles atteignent près de 160 000 ha, dont plus de 100 000 ha dans les Hauts-de-France.

Surfaces en hausse

Avec un rendement en légère augmentation de 43 q/ha, la production serait proche des 7 Mt, contre 6,5 Mt en 2019. Au sein du NEPG (1), les surfaces et les rendements augmentent également pour une production de près de 28 Mt, en hausse de 1 Mt par rapport à 2019.

 

Ces augmentations de production interviennent alors que le confinement du printemps a fortement perturbé la fin de la campagne précédente : exportations compromises, consommation de produits surgelés en chute libre dans la restauration hors foyer, etc. Si bien que d’importants volumes hors contrat ont dû être dégagés vers des débouchés alternatifs, comme la méthanisation ou l’alimentation animale.

 

 

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Par ailleurs, les stocks de produits finis chez les transformateurs sont tels que les besoins de matière première sont plus faibles au cours de la campagne actuelle. À cela s’ajoute la nouvelle inconnue que constitue le stockage de longue conservation pour la première année sans le CIPC, l’antigerminatif historique.

 

Dans ce contexte morose, l’UNPT annonce une campagne actuelle pire que la précédente, et réitère sa recommandation d’une baisse des surfaces d’au moins 15 % pour 2021-2022.

(1) Groupement des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen.