En 2021 dans l’Union européenne, seules 29 % des eaux de surface et 77 % des eaux souterraines était dans un « bon état chimique » au sens de la directive-cadre européenne sur l’eau (DCE). C’est ce qu’estime l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans un rapport (lien en anglais) publié le 15 octobre 2024. Elle estime que le constat tiré « souligne le besoin urgent d’une action plus décisive ».

Industrie, traitement des eaux usées urbaines… de nombreux secteurs sont concernés. L’agriculture est en particulier identifiée par l’AEE comme une « source majeure de pollution » des eaux de surface et souterraine.

Heptachlore

Les pressions issues de pollutions diffuses d’origine agricole (produits phytosanitaires et fertilisation) « affectent 32 % des eaux souterraines et 29 % des eaux de surface », évalue l’AEE. La pollution des eaux souterraines est particulièrement notifiée en Europe occidentale et centrale.

Parmi les produits phytosanitaires, c’est l’heptachlore, insecticide interdit depuis 1992, qui a principalement été à l’origine de déclassement dans les eaux de surface en 2021 (2 % des cas).

Azote et phosphore

Malgré « des décennies » de législation visant à réduire les pertes d’azote et de phosphore dans l’environnement, la qualité de 18 % des eaux de surfaces a été dégradée par leur présence, quelle que soit leur source, indique l’AEE. Les nitrates affectent 14 % des eaux souterraines.

Bien que les conditions « se soient améliorées au cours des dernières décennies », grâce aux mesures portant sur le traitement des eaux usées urbaines, les détergents et les intrants agricoles, l’AEE pointe une « tendance à la stabilisation » ces dernières années.