L’abattoir Elivia de Mirecourt (Vosges), démarre une nouvelle chaîne d’abattage spécialisée en ovins. Son objectif est d’abattre 600 agneaux par semaine, puis d’atteindre 1 800 agneaux en 2018. Alors que l’abattage est souvent le talon d’Achille, toutes productions de viande confondues, cet investissement témoigne de la volonté de la filière ovine régionale de se renforcer. Actuellement, un agneau sur quatre est abattu en Lorraine, alors que la production reste stable, environ 4 000 tonnes par an. La coopérative EMC2, dont la section élevage collecte dans l’ouest de la région, est une des chevilles ouvrières de ce plan de développement. Elle a adhéré à Feder Ovins, une union commerciale représentant 4 500 producteurs en Bourgogne et Auvergne.
1 € de plus au kilo
EMC2 est à la recherche de nouveaux producteurs. Adhérent de cette coopérative, Jérôme Bajolet croit au mouton depuis 1999. Depuis qu’il « y a pris goût » lors de sa formation au lycée agricole de Mirecourt. L’éleveur et son frère Vincent, sont également engagés dans la démarche « Viande du terroir lorrain » pour leurs deux ateliers, ovin et bovin (48 mères salers). Sur cette exploitation de 137 ha, située à Clézentaine, dont une centaine en prairies, la troupe ovine est de 175 brebis. « Ici, tout est mécanisable, note Jérôme. Nous pourrions retourner une partie des prairies, mais nous préférons nous appuyer sur plusieurs productions. Cela permet de lisser les revenus. Tous nos agneaux sont engraissés en bergerie. Ils partent en moyenne à 19, 6 kilos. La coopérative nous verse 1 € de plus au kilo comme prime de désaisonnement, du 1er novembre au 1er mars. C’est vraiment intéressant pour nous, éleveurs, et pour l’abatteur, qui doit faire tourner son outil toute l’année. » Les éleveurs ont touché, en moyenne, 6,21 €/kg en 2015.