« Alors que se tient demain une réunion de la Commission européenne sur le lancement des négociations autour du Brexit, l’emplacement de notre congrès prend tout son sens. C’était à l’origine un pari audacieux que de l’organiser dans un pays voisin. Mais dans un contexte européen chahuté, nous collons à l’actualité ! Et c’est l’endroit idéal pour afficher notre souhait d’une Europe forte, alors que la concurrence internationale pèse sur notre production. »

 

Pour Michèle Boudoin, présidente de la FNO, qui s’exprimait devant les congressistes le vendredi 28 avril, les producteurs ovins français, comme ceux des autres filières, ont avant tout besoin de stabilité des marchés. Mais surtout de visibilité afin d’assurer la pérennité de leurs exploitations.

L’enjeu majeur la sortie du Royaume-Uni de l’UE

Pari les temps forts du congrès, une table ronde a réuni, dans la matinée du vendredi 28, intervenants belges et français autour d’un sujet complexe et à entrées multiples : « Brexit, Pac, négociations internationales, quelle place pour les brebis françaises dans l’Europe de demain ? »

 

Un débat qui s’est articulé autour de l’enjeu majeur que constitue la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sur la production ovine française et européenne. Avec une question de fond : quel sera le devenir des 39 000 tec (1) de viande ovine importée en France d’outre-Manche et qui représente actuellement près de 25 % de la consommation dans l’Hexagone. Dans un tel contexte, pour la FNO, il est légitime et indispensable que les contingents accordés par l’Union européenne à 28 soient revus à la baisse.

Offrir aux consommateurs des produits de qualité

Dans son discours de clôture, Michèle Boudoin a également réaffirmé la volonté des éleveurs d’offrir aux consommateurs des produits de qualité et d’être acteurs d’un environnement préservé. Elle a aussi appelé à travailler sur la relance de la consommation, la viande ovine étant en perte de vitesse, et de proposer de nouveaux produits.

 

Le vendredi 28 avril s’est terminé un congrès de trois jours riches d’échanges, de débats et de rencontres. La veille, les éleveurs de l’Hexagone avaient ainsi pu aller à la rencontre de plusieurs de leurs homologues wallons, grâce à l’organisation de visites d’exploitations. Notamment celle de Jean Devillers, président de la commission ovine et caprine du collège des producteurs de Wallonie, et président du Comité organisateur de ce congrès 2017.

 

(1) tonnes-équivalent carcasse.