À 800 m de l’endroit où a été lâchée la première ourse slovène, Alain Estanguet, éleveur de chevaux, a découvert, le 6 octobre 2018, le cadavre de l’un de ses poulains. « C’était deux jours seulement après “l’héliportage”, explique-t-il. Nous avons retrouvé le poulain “fraîchement” dévoré. Il ne restait plus que le squelette et la peau était posée, pliée, à côté. »
Alain Estanguet qui valorise les estives depuis plusieurs années avec ses 61 poulinières n’avait jamais observé « un tel spectacle » jusqu’à présent. Pour lui, les observations sont caractéristiques de la prédation des ours.
Avis divergents
Ce n’est pas l’avis des gardes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage appelés par l’éleveur. « Après leur passage, ils ne m’ont pas donné directement le résultat de leur expertise, mais ont prévenu la mairesse de la commune qu’un ours ne pouvait pas être en cause. »
Alain Estanguet est furieux contre l’Administration et exige que « la vérité » au sujet de la mort de son poulain. « Je ne sais pas si c’est l’œuvre de l’ourse lâchée ou un autre, mais cela ne ressemble pas aux dégâts habituels. »