La Dépêche indique qu’une quarantaine des maires se sont donné rendez-vous dimanche à la Foire de Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour apporter leur soutien aux éleveurs qui ont défilé en faisant sonner les cloches pour protester contre le lâcher de deux ourses. La veille, éleveurs et chasseurs avaient déjà organisé dans le village des battues pour chasser les ourses vers l’Espagne.
« Ces lâchers sont très inquiétants pour l’avenir de nos territoires et pour le pastoralisme, déclare Étienne Serna, porte-parole du collectif des maires qui témoignait aussi aux rencontres de la montagne. L’élu n’en revient pas des moyens déployés pour effectuer ces lâchers : des hélicoptères et plusieurs fourgons de CRS.
Tout cela, « alors que l’on ferme nos écoles », déclare l’élu qui s’insurge au sujet du manque de transparence au sujet des prédateurs. « Depuis 2016, nous n’avons aucune information concernant la localisation des deux mâles, déclare-t-il. Il a fallu un piège photo pour que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage reconnaisse la présence d’un loup (hybride) dans la vallée voisine. Ce sont quand même des professionnels de la nature. »
Les maires indiquent qu’ils souhaitent communiquer sur le rôle de l’élevage dans les montagnes. « Le grand public manque d’information. Il comprend quand on lui explique. »
Pour l’instant, les associations environnementalistes, membres de Cap Ours, continuent de se réjouir des lâchers. Dans un communiqué, elles ont aussi condamné les actes des éleveurs et saluent « le courage du gouvernement. »