L’État souhaitant « élaborer une feuille de route concertée avec les acteurs pyrénéens pour la prochaine estive » a convié les représentants des institutions, des associations environnementales, du monde de l’élevage… autour de la table le 11 mars. Mais l’Addip, ne s’y rendra pas.
« Cette énième réunion n’a qu’un seul objectif : obtenir le sésame juridique vers de nouvelles réintroductions », se révolte l’association, qui dénonce le gaspillage « de plusieurs millions d’euros pour écrire des rapports, des plans ours, des protocoles bien léchés sur le papier, qui démontrent que tout va bien se passer. Mais dans la vraie vie, ça ne marche pas ! »
« 500 ours ne peuvent pas vivre au milieu des villages »
Selon l’Addip, toutes les estives protégées subissent la prédation des ours. En 2018, 312 attaques ont été recensées, soit 2 à 4 par jour, récapitule-elle. « L’État français doit cesser de dépenser l’argent qui manque partout pour un projet qui n’aboutira jamais, ajoute l’Addip. Jamais 500 ours ne pourront vivre au milieu des villages, des troupeaux, des chemins de randonnée et des stations de ski des Pyrénées. »
L’association prône la « décohabitation, seule porte de sortie » et cite le président de la République qui a « exprimé lors du Salon de l’agriculture, l’urgence de définir un plan de gestion de la population ursine en territoire fortement prédaté : nourrissage, effarouchement, capture afin de limiter au maximum les dommages aux troupeaux. »
(*) L’Addip coordonne les actions de 5 associations l’Aspap (Ariège), l’Aspaa (Aude), l’Adip31 (Haute-Garonne), l’Aspp65 (Hautes-Pyrénées) et la Ftem (Pyrénées-Orientales).