À quelques semaines de la montée en estives, la FNO et le syndicat ovin de l’Ariège alertent sur l’inefficacité des moyens de protection actuels des troupeaux contre les ours. Dans un communiqué de presse du 24 mars 2021, ils demandent à l’État « de clarifier ses intentions pour que la protection des troupeaux soit effective dès l’été 2021. »
Selon eux, « cela passe, entre autres, par le rétablissement de l’effarouchement renforcé des ours réalisé par les agents habilités de l’État. » Le rejet du recours de la FNO et des éleveurs de brebis ariégeois par la Cour de justice administrative pour invalider la réintroduction des deux ourses gestantes Claverina et Sorita a anéanti leurs espoirs.
Une charge lourde
« Les ours sont là, mais aucune solution viable pour protéger l’élevage n’est proposée dans le plan Ours », déplorent-ils, estimant les mesures de protection disponibles « dérisoires » et « inefficaces ».
Les éleveurs se sentent « méprisés par l’État qui leur impose une lourde charge de travail supplémentaire et demande des investissements matériels conséquents, loin d’être financés à 100 % ».
Ils déplorent que les mesures de gestion de la population ursine (effarouchement de niveau 2) affichées dans la feuille de route « Pastoralisme et Ours » soient « en partie remises en cause » et que les diagnostics de vulnérabilité n’aient pas été réalisés « alors que la conditionnalité des indemnisations doit s’appliquer.