En juin 2024, le déficit français des produits agricoles bruts se réduit de 152 millions d’euros sur un an, pour atteindre 21 millions d’euros, constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 10 septembre 2024. Ce recul du déficit résulte de la réduction des importations de graines oléagineuses et de fruits et légumes.
Baisse des achats et ventes de graines oléagineuses
Globalement, les importations françaises de produits bruts reculent de 13 % entre juin 2023 et juin 2024. Cette baisse repose sur les graines oléagineuses, principalement des graines de colza et des fèves de soja, dont les achats diminuent de 52 % sur un an.
Le recul des achats de fruits et légumes est aussi notable. Pour les fruits, il s’agit des pêches d’Espagne et des bananes en provenance de la Côte d’Ivoire. En légumes, la réduction des importations de pastèques et de tomates en provenance du Maroc, et dans une moindre mesure d’Espagne, est marquée.
Quant aux exportations, elles reculent de 3 % par rapport à juin 2023, soit une perte de 46 millions d’euros. Si les ventes de céréales sont dynamiques et résultent de la hausse des quantités vendues en blé tendre et en orge, les ventes des autres produits sont orientées à la baisse. C’est le cas notamment des ventes de graines oléagineuses qui diminuent de 20 % sur un an, et de celles d’animaux vivants qui cèdent 11 % par rapport à juin 2023.
Recul des exportations et importations de produits transformés
L’excédent des échanges de produits transformés diminue de 159 millions d’euros en juin 2024 par rapport à juin 2023, conséquence de la réduction de l’excédent commercial avec les pays tiers.
Les exportations estimées à 5,3 milliards d’euros en juin 2024 diminuent de 9 %, essentiellement sous l’effet de la baisse des ventes de boissons. Les importations reculent également de 7 % sur un an, pour atteindre 4,9 milliards d’euros. La baisse des achats concerne quasi tous les produits, excepté les « autres produits alimentaires ».
Pays tiers et Union européenne
Au total, l’excédent commercial agroalimentaire français atteint 384 millions d’euros en juin 2024. Il est en baisse de 7 % sur un an, résultant de la baisse de 8 % des exportations, qui est supérieure à celle des importations.
L’excédent avec les pays tiers recule de 52 millions d’euros, tiré vers le bas par la baisse des exportations, sous l’influence des produits transformés. Le déficit avec l’Union européenne se réduit, quant à lui, de 46 millions d’euros sur un an. Cette évolution résulte pour 80 % du recul des achats de produits transformés.