La présence de Mesorhizobium est attestée dans la plupart des sols calcaires du Sud méditerranéen et du Sud-Ouest. Ainsi, l’institut indique avoir diffusé il y a quelque temps « une carte indicative d’experts des zones géographiques où a priori les Mesorhizobium peuvent être présents ».
Pas dans les zones les plus septentrionales
Ce zonage n’inclut pas de régions telles que le Val de Loire, le Centre, la Bourgogne, ou le Grand Est, régions trop septentrionales où les populations natives sont absentes. De la même façon, dans les sols acides, les populations natives sont soit absentes, soit insuffisantes, y compris dans le midi.
Pas d’AMM
« Dans de telles situations, l’inoculation pourrait se justifier si nous avions des inoculants de Mesorhizobium disposant d’une AMM (autorisation de mise sur le marché). Toutefois, cela n’est pas encore le cas pour la campagne de 2024. Nous mettons donc en garde les agriculteurs et les opérateurs qui se verraient proposer de façon illicite des inoculants pour le pois chiche, sans AMM, donc commercialisé illégalement. Si certains textes européens ont pu prévoir des allègements pour certains genres bactériens, ceux-ci ne dispensent pas de l’AMM », insiste l’institut.
Ainsi, sans possibilité réglementaire d’inoculer à ce jour, les pois chiches des zones concernées doivent être fertilisés. Attention, un apport d’azote doit rester exceptionnel pour substituer un échec de nodulation non anticipé. Dans tous les cas, en zones vulnérables, respectez la réglementation et les doses plafonds fixés dans les arrêtés préfectoraux.