Six ans après le lancement de sa Puma 4.0, AVR renouvelle son arracheuse automotrice à quatre rangs. Le constructeur Belge introduit pour Agritechnica 2025, la cinquième génération de cette machine. Derrière un design revu et un nouveau logo, cette nouvelle génération recèle plusieurs évolutions et mises à jour. Celles-ci vont du châssis, à la trémie en passant par le système de nettoyage ou encore les pneumatiques.
AVR a commencé par retravailler intégralement le châssis de sa machine pour l’alléger au maximum sans perdre en solidité. Il a été pensé pour protéger au mieux les différents organes hydrauliques, mais également pour répartir le poids de manière symétrique à droite et à gauche. Malgré ces optimisations, cette 5e déclinaison prend du poids, en effet l’automotrice affiche une masse 28,5 tonnes.
Le moteur gagne également quelques chevaux. Le bloc Volvo affiche désormais 550 ch, soit 81 ch de plus que son prédécesseur. AVR en profite pour augmenter de 40 % la puissance hydraulique de sa machine.
Deux ou quatre essieux
L’une des particularités de cette machine, c’est son nombre d’essieux. Elle repose sur deux essieux pour la route et mais sur quatre dans le champ. En effet, cette arracheuse de pommes de terre recèle deux autres essieux. Ils sont montés en amont et en aval des roues arrière. Une fois au sol, ils peuvent diviser par deux, le poids appliqué sur l’essieu principal arrière. L’essieu supplémentaire arrière est muni de deux pneumatiques en 520/50R17.
Concernant les deux essieux principaux, AVR a revu les angles de braquage pour améliorer la maniabilité de sa machine. Les roues avant peuvent ainsi braquer avec un angle de 55° maximum, soit 5 degrés de plus. Les roues arrière, également directrices, peuvent désormais braquer à 24 degrés, soit 4 degrés de plus. Il est aussi possible de faire avancer l’arracheuse en crabe pour s’approcher plus précisément d’une benne par exemple.
Pour l’avant, AVR propose deux montes de roues étroites, avec des Kléber 300/95 R52 d’origine ou en option des pneus Alliance 320/105R50. À l’arrière, l’essieu principal peut être équipé au choix de pneus de 38’’ (exemple Michelin VF 900/60 R38). Ils peuvent aussi être remplacés par un train de chenilles Zuidberg de 762 mm de large. Le châssis repensé, combiné aux grandes tailles de pneus offre confère 15 cm de dégagement sous bâti supplémentaire à l’arracheuse. Il y a donc plus d’espace pour les éléments de nettoyage.
Une unité de récolte amovible
Le broyeur de fanes est 40 % plus puissant que celui de l’ancienne génération de Puma. Il embarque un système d’épandage des résidus intégré, pouvant évacuer les déchets à droite ou à gauche. L’angle et la hauteur du broyeur sont réglables, alors que la sonde de hauteur a été repositionnée afin d’améliorer le temps de réponse.
L’unité de récolte a elle aussi été repensée pour s’adapter aux conditions de récolte les plus difficiles. Deux modes de contrôle automatique de la profondeur sont proposés, la machine peut recevoir des sondes de contrôle, ou un système par diabolos. Ceux-ci bénéficient d’un dispositif de soulagement de la pression amélioré, afin de suivre la butte sans l’écraser. Cette unité de récolte peut être démontée pour être remplacée par une tête de récolte destinée à d’autres légumes, comme des carottes ou des oignons. Grâce à des roulettes, l’opération peut se faire en moins de 30 minutes.
41,5 m2 de surface de nettoyage
Sur cette nouvelle arracheuse, la surface totale de nettoyage a été revue. Elle atteint 41,5 m2, soit 18 % de plus que sur une Puma 4.0. Tous les tapis de tamisage sont réversibles afin d’être utilisés plus longtemps. Chaque tapis est muni de son propre moteur hydraulique. Il est donc possible d’inverser le sens de rotation de chacun indépendamment, en cas de bourrage ou de présence de pierres.
Le constructeur a ajouté des déflecteurs à l’endroit où le flux se divise et se rétrécit, pour orienter au mieux la matière et éviter que des tubercules ne se coincent. L’angle des différents tapis a également été revu à la baisse. Le but est de réduire la hauteur de chute des tubercules et faciliter l’avancement du flux de matière dans l’automotrice.
Cette arracheuse intègre le module de nettoyage Varioweb, qui combine un tapis à tétines vertical et des rouleaux axiaux. Il permet à l’opérateur de gérer depuis la cabine, la surface de rouleaux axiaux utilisée, en fonction du flux de matière et du nettoyage nécessaire. La surface du tapis à tétines a été augmentée de 10 %. En complément, le module est désormais inclinable avec un angle positif ou négatif pour ajuster l’angle de l’unité de nettoyage. Ce réglage possède un débattement de 10 degrés, allant de -2,5° à 7,5°.
Une trémie de 10 tonnes
L’élévateur en anneau reçoit des barrettes en fibre de verre, qui selon AVR réduisent de 40 à 50 % le nombre d’impacts mesurés sur les tubercules.
La trémie bénéficie d’une capacité revue, elle atteint 10 tonnes grâce à des rehausses qui se déplient automatiquement en mode champ. Le débit de déchargement a été adapté à cette nouvelle capacité. Pour cela, AVR a réduit l’angle de travail du bras de déchargement, en surélevant la trémie de 40 cm. Il en résulte un débit de vidange augmenté de 50 %.
De plus, ce bras reçoit une portée plus importante. En complément, la Puma 5 intègre le concept Clean & Go, qui comprend un rouleau déterreur supplémentaire et un élévateur à barreaux ouvert.
La cabine Claas X11
La Puma de cinquième génération reçoit la cabine X11 de chez Claas. À l’intérieur, le conducteur gère l’ensemble de l’arracheuse avec un accoudoir Claas adapté à la machine et un joystick AVR doté de nombreuses fonctions. En complément, deux écrans sont présents. Sur le premier, monté en bout d’accoudoir et tactile, l’opérateur peut consulter et paramétrer les fonctions de la machine. Un second écran de 18,5 pouces prend place dans le montant avant droit. Il sert à visualiser le retour des différentes caméras présentes sur la machine.
L’automotrice peut aussi être surveillée à distance avec le système de télémétrie AVR Connect. Il est ainsi possible de suivre les données du travail réalisé et celles des capteurs et des alarmes. Le concessionnaire AVR peut aussi faire des diagnostics à distance. Cet automoteur d’arrachage sera présenté au public pour la première fois lors du salon Agritechnica 2026. Le tarif sera dévoilé à la même occasion.