Des pics de vols d’héliothis, ou noctuelle de la tomate, ont été observés dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, dans des parcelles de pois chiches, alerte Terres Inovia. « L’apparition des gousses et des premières graines est le signal du début de la période de risque, pendant le remplissage, explique Quentin Lambert, de Terres Inovia. Les larves percent les gousses pour s’alimenter des grains en formation. Elles peuvent être très préjudiciables à la culture. » Le suivi de l’héliothis se fait par piégeage des papillons mâles. « Le stade doit aussi être pris en compte, précise-t-il. C’est lorsque les gousses sont formées que les dégâts potentiels seront les plus élevés. »

Privilégier le biocontrôle

Des produits de biocontrôle ont montré leur efficacité pour lutter contre le ravageur, « comme Dipel DF et Helicovex », indique Quentin Lambert. La protection de la culture reste possible avec des pyréthrinoïdes, mais ils doivent être évités lors des premières interventions. Les populations d’héliothis sont en effet généralement résistantes à cette famille chimique. « L’efficacité du passage sera décevante et il y a un risque d’accélérer la pression de sélection d’individus déjà résistants, ajoute le spécialiste. Plusieurs vols successifs sont cependant possibles, et le coût du biocontrôle reste plus élevé que celui des pyréthrinoïdes. Ils peuvent être utilisés dans un second temps. »

Justine Papin