En 2012 les dégâts sur pois étaient liés au gel survenu en février, et à la verse. Cette année, en plus de gelées après la reprise de la végétation, ce sont les maladies, bactériose et ascochytose (1), qui ont miné les rendements. Le pois d’hiver fait face à plusieurs écueils, mais la pertinence de sa place dans les rotations et les perspectives d’amélioration génétiques restent des moteurs à son développement dans la sole française. Les variétés récentes (Gansgster, Myster, Balltrap, Fresnel) ont une meilleure tenue de tige et une résistance au gel améliorée, associées à une bonne productivité.
Semis précoce des pois sensibles à la photopériode
Un autre type de variétés, dites « Hr », permet des semis précoces (en octobre). À cette période, si les chantiers peuvent se cumuler, il y a plus de jours disponibles pour semer qu’en novembre ou au printemps. La garantie d’une bonne implantation est donc supérieure. « Les variétés Hr passent tout l’hiver dans un état peu développé, en rosette, et ne redémarrent que tardivement, en avril », précise Véronique Biarnès, de Terres Inovia. Leur stade n’étant pas trop avancé en sortie d’hiver, elles échappent au risque de gels tardifs. Ces variétés ne poussent pas en automne ou en hiver, car elles sont sensibles à la photopériode : leur croissance est liée à l’allongement de la durée du jour. C’est ce dernier paramètre qui déclenchera l’initiation florale.
Une seule variété est commercialisée, Assas. Elle est notamment semée en association avec du triticale, pour une production fourragère.
Pour les variétés classiques (hr) comme pour les Hr, la diminution de la vitesse d’endurcissement, qui permet aux plantes de s’adapter au froid et de résister au gel, est un autre critère de sélection. Il s’ajoute à celui d’ une résistance au gel élevée (- 18 °C)
(1) Voir La France agricole n°3658 du 2/9/2016.