À partir de l’acquisition d’une multitude de données, l’intelligence artificielle (IA) offre une surveillance en continu des animaux et des bâtiments. Pour l’éleveur, l’intérêt est d’abord d’alléger l’astreinte en réduisant son temps de travail et sa charge mentale. L’intelligence artificielle est également capable de détecter très tôt d’éventuels problèmes sanitaires. Enfin, elle peut en partie remédier au manque de main-d’œuvre de certains élevages et à la raréfaction des techniciens pour réaliser le pointage.
L’IA ne remplacera pas l’éleveur
Si l’arrivée d’applications concrètes de l’IA offre des perspectives pour l’amélioration et le suivi du bien-être animal tout en proposant de meilleures conditions de travail à l’éleveur, elle n’entend pas remplacer ce dernier. Le meilleur algorithme ne remplacera jamais l’œil expert de celui qui passe ses journées avec son troupeau et en maîtrise tout l’historique.
C’est ce que montre le challenge conduit régulièrement par des chercheurs néerlandais de l’université de Wageningen (Pays-Bas) sur des cultures maraîchères. Ils découpent une parcelle en petits lots et comparent les rendements obtenus par l’agriculteur et par plusieurs équipes de mathématiciens utilisant des modèles prédictifs reposant sur l’IA.
Le cultivateur obtient systématiquement les meilleurs résultats. Il n’y a pas encore d’équivalent à ce challenge en élevage mais nul doute que l’intelligence de l’éleveur sera encore indispensable pour corriger les préconisations de sa nouvelle collègue de travail, l’intelligence artificielle.