New Holland propose la transmission à variation continue AutoCommand, en option ou en standard, sur une grande partie de sa gamme. Sœur jumelle de la CVX Drive de Case IH, celle-ci se gère néanmoins de façon totalement différente. La transmission compte quatre rapports mécaniques commandés automatiquement par des embrayages multidisques. L’unité hydraulique prend ensuite le relais et autorise une variation de la vitesse, par paliers de 0,01 km/h, de 30 m/h jusqu’à 40 km/h.

Au démarrage, le tracteur est en mode automatique par défaut. Le système régule le régime du moteur en fonction de la vitesse. Il est possible de basculer en mode Cruise d’une simple pression sur un bouton. Dans ce cas, la boîte rejoint la vitesse cible enregistrée et la maintient en optimisant la consommation. Pour les applications particulières et les chauffeurs aguerris, le travail en mode manuel est possible. Dans ce cas, régime moteur et transmission redeviennent indépendants l’un de l’autre. Enfin, le mode PDF s’engage en même temps que la prise de force. Il donne la priorité au maintien du régime moteur.

 

Sur le T8 Genesis, le superviseur de sous-régime s’ajuste en déplaçant la flèche verte. Plus on descend ce marqueur, plus on réalise d’économies de carburant. © P. Peeters
Sur le T8 Genesis, le superviseur de sous-régime s’ajuste en déplaçant la flèche verte. Plus on descend ce marqueur, plus on réalise d’économies de carburant. © P. Peeters

Ajuster le comportement

La transmission AutoCommand intègre un paramétrage de comportement à trois niveaux. En mode « souple », la décélération donne la priorité à la sécurité, pour éviter les risques de mise en portefeuille lors d’activités de transport à vitesse élevée. Le paramétrage « standard » est adapté pour la plupart des travaux aux champs. Le mode « agressif » offre des décélérations franches et des inversions rapides, pour tasser un silo d’ensilage, par exemple.

New Holland propose deux solutions pour le réglage du superviseur de sous-régime. Sur tous les modèles, sauf les T8 équipés de la nouvelle cabine, cette opération s’effectue avec un potentiomètre orange placé sur l’accoudoir. Ce bouton définit le régime maximal du moteur lors des phases d’accélération ou de fortes sollicitations. Pour des travaux exigeants, il est nécessaire de tourner le potentiomètre vers la droite. En position « éco », au contraire, le moteur est bridé, car il ne recherche plus la productivité maximale. En mode « prise de force », le potentiomètre ajuste la chute de régime moteur tolérée avant de moduler la vitesse d’avancement.

 

Le mode « inverseur » donne la possibilité de changer de sens de marche rapidement, sans avoir à passer par la vitesse nulle. © P. Peeters
Le mode « inverseur » donne la possibilité de changer de sens de marche rapidement, sans avoir à passer par la vitesse nulle. © P. Peeters

Sur les modèles très récents, le réglage du superviseur de sous-régime s’effectue directement dans le menu transmission du terminal. Le chauffeur peut alors régler précisément le régime maximal, une solution qui n’est pas possible avec le potentiomètre, qui ne porte pas de graduation. Ce menu permet aussi de sélectionner un mode « inverseur » pour les travaux en charge. En effet, à chaque fois que l’inverseur est activé, la vitesse tombe à zéro avant de changer la direction. Le choix de ce mode permet d’accélérer le processus, en évitant de repasser par la vitesse 0 km/h. Le réglage passe automatiquement dans le mode norme Eco-Draft lorsque l’on coupe le contact. Corinne Le Gall