Ils sont nombreux à relever le défi de la création du cueilleur ultime, capable de s’émanciper de toute contrainte d’inter-rang. Geringhoff a d’ailleurs fait sensation en présentant, en 2013, son Freedom (liberté en anglais). Comme son nom l’indique, cette tête de récolte était libre de s’attaquer à des espacements de semis de maïs inédits. Ce cueilleur serait même en capacité de prendre le champ en travers ou dans n’importe quelle direction. Cependant, très peu d’unités sont aujourd’hui en circulation. Toutefois, l’idée d’ajouter de la polyvalence n’est pas abandonnée par le constructeur. En témoigne la sortie d’un cueilleur adapté à des inter-rangs de 37,5 cm. Il peut ainsi s’attaquer à des inter-rangs de 75 cm en n’utilisant qu’un rang sur deux.

Deux cultures, une même solution

Les fabricants spécialistes de la tête de récolte visent aussi la possibilité de prendre en charge deux cultures différentes, à condition qu’elles soient semées avec le même espacement. Ainsi, ils proposent des kits avec des sections et des cales de chaînes pour transformer son cueilleur à maïs en cueilleur à tournesol performant. Olimac propose également un kit pour modifier son cueilleur à tournesol en l’équipant pour la récolte du sorgho. Le cueilleur accueille désormais un nouveau système de découpe de la tige. Au bout de la chaîne sont montés deux disques en quinconce qui découperont la tige lors de son passage. Le sorgho, dont les fibres restaient autrefois bloquées dans les lames, peut donc aisément être découpé et récolté. La forme de bac des becs récupère aussi les graines tombées hors de la tête de récolte. Ces solutions se montent entre deux récoltes en quelques coups de clés.

Broyer pour éloigner la pyrale

Pour effectuer deux tâches simultanément, les cueilleurs de moissonneuse-batteuse reçoivent des broyeurs sous coupe. Témoin de cette mode, cette option s’étend sur presque tous les modèles des principaux constructeurs. Mais là encore, c’est Geringhoff qui innove avec l’Horizon Star 3. Lancé en 2019, cet équipement est conçu pour ne laisser que quelques centimètres de tige après le passage de la moissonneuse-batteuse grâce à un système de suivi de sol précis. L’objectif est notamment de ne laisser aucun terrain propice au développement de la pyrale.

Le bon profil

Le capot semble n’avoir qu’un rôle esthétique et pourtant il a son importance. Il y a plus de quinze ans, John Deere se distinguait déjà avec un capot en composite conçu pour glisser plus facilement au cœur de la récolte. Claas vient de lancer sa gamme de cueilleurs Orion. Leurs capots sont profilés pour éviter jusqu’au dernier moment les contacts avec la culture, qui risquent d’entraîner une chute d’un épi en dehors de la coupe.